Qu’y a-t-il de plus exaspérant pour un parent qu’un enfant qui crie souvent, lance des objets ou claque les portes? En plus d’être épuisant physiquement, nous finissons par être vidés moralement et émotionnellement au point où nous aurions envie de crier à notre tour. Si seulement ça fonctionnait à long terme, ça serait super! Bien que crier peut être soulageant, on réalise assez vite que cette réaction entraîne davantage de conséquences négatives que de conséquences positives. En réagissant intensément soi-même face aux débordements de colère d'un enfant :
Que devons-nous faire alors? L’enfermer? Lui scotcher la bouche? Le punir? Le laisser tout démolir? Ce sont effectivement des options qui m’ont fait rêver l’espace d’un instant, mais, disons-le, elles ne sont pas nécessairement les plus efficaces et les plus adéquates. Je vous entends d’ici : “Bon, bah alors, on fait quoi?” Pourquoi les enfants réagissent-ils ainsi? Rappelez-vous lorsque votre enfant développait ses capacités langagières. Sa prononciation n’a pas été franche au premier mot. Il a babillé quelques syllabes en omettant parfois les “r” ou les “j”. Vous avez fini par décoder la plupart de ce qu’il voulait exprimer. Et un jour, il est arrivé ce moment où il a voulu vous dire un truc important pour lui mais dont il ne connaissait pas le mot. Il a bien voulu pointé l’objet, vous l’avez accompagné en nommant tout ce que vous voyiez mais rien n’y fut. Désemparé, il a explosé de désarroi pleurant toutes les larmes de son corps. Vous vous êtes alors approché de lui et vous lui avez tendu les bras. Il s’y est blotti et apaisé. Il a repris ses esprits pour tenter à nouveau de vous exprimer son désir. Avec patience, vous avez repris l’exploration pour lui fournir les mots manquants. Petit à petit, il a appris à les prononcer et les intégrer. Les crises à ce sujet ont alors disparues au fur et à mesure qu’il développait son langage. Que s’est-il passé? L’enfant, à court de mots pour s’exprimer ses désirs et les objets du monde concret, a vu la frustration s’emparer de lui et il y a réagit de manière instinctive. Puisque votre bout de chou est en cours d’apprentissage de la langue et des mots, il ne vous est pas venu à l’esprit de vous mettre en colère et de le punir, l’ignorer, le blâmer ou le menacer pour cette réaction. Avec amour et compassion, vous lui avez plutôt ouvert les bras pour l’accueillir, l’apaiser et lui enseigner les mots. Il en va de même pour les émotions de son monde intérieur. Faute de mots pour exprimer ses sensations, ses émotions, comprendre lui-même ses besoins, ses désirs et ses frustrations, la frustration le gagne et il réagit de manière instinctive. Contrairement à l’étape d’apprentissage langagière, dans cette période d’apprentissage, nous avons tendance à nous mettre nous-même en colère, réagir, punir, ignorer, blâmer ou menacer notre enfant! Nous oublions qu’il n’a pas de mots pour décrire ses émotions ni ses sensations… Faisons un petit test ensemble… Prenez papier, crayon et programmez votre minuterie pour 3 minutes. Sur la feuille, inscrivez 10 émotions désagréables. C’est parti! Alors? Vous en avez combien? Les mots d’émotions vous viennent facilement? On poursuit… Top chrono pour 5 minutes. À côté de chacune des émotions inscrites sur votre feuille, indiquez 3 sensations internes liées à cette émotion. C’est parti! Et puis? Pas si simple que ça, n’est-ce pas? Malgré que vous étiez calme, que la colère ou l’anxiété de vous habitait pas, il vous a probablement été difficile de trouver 10 mots d’émotions et 30 sensations. Imaginez un instant la tâche titanesque que vous exigez de votre enfant quand vous lui dites : “On ne frappe pas, on le dit avec des mots!” Mais quels mots? Est-ce que, ce qu’il possède comme vocabulaire, exprime réellement ce qu’il ressent, ce qu’il vit? Est-il seulement suffisamment mature pour comprendre le lien entre ce qui se passe et ce qu’il ressent? Peut-il vraiment se comprendre lui-même dans ses émotions? Il faut savoir que les réactions d’un enfant à la colère sont un symptôme et non pas un problème. Si l’enfant réagit ainsi, c’est qu’à l’intérieur de lui, il souffre. Son cerveau immature l’informe que quelque chose ne va pas comme il voudrait. Évidemment, que son petit frère ait déchiré son plus récent gribouillage n’est pas la fin du monde pour vous (si seulement il savait où aboutissent tous ses dessins...), mais, dans sa conception à lui, de son point de vue à lui, c’est la fin du monde. Tout à coup, il disjoncte faute d’avoir de mots pour exprimer “sa fin du monde”. Comment l’aider? Bien sûr, vous voulez l’aider à changer sa vision apocalyptique de la vie, mais lorsqu’il est disjoncté, c’est littéralement, bio-psycho-mécaniquement im-pos-sible. Alors, que faire? L’accompagner, le guider pour qu’il puisse canaliser cette émotion. Lui permettre de décharger la tension interne de façon adéquate. Évidemment, nous ne le laisserons pas frapper les gens, casser des portes ou lancer des objets. Ce qui importe c’est que la colère qui l’habite trouve une voie de sortie. Une fois la colère évacuée, la tension déchargée, le cerveau se reconnecte et l’enfant a, à nouveau, accès à son néocortex, sa raison. C’est seulement à cette étape que vous pourrez lui apprendre à mettre des mots, à identifier les sensations, à trouver, avec lui, des stratégies pour éviter qu’il se laisse envahir par la colère. Voici 10 stratégies efficaces pour décharger la tension de la colère.
Ces stratégies ont été éprouvées par des centaines et des centaines de parents. Certaines fonctionnent mieux que d’autres selon l’enfant. N’hésitez pas à en discuter avec le vôtre. Invitez-le à en choisir 1 ou 2 qu’il a envie d’expérimenter la prochaine fois. Une maman de ma communauté me racontait qu’elle avait confectionné une boîte à cris. Celle-ci s’était avérée fort utile pour toute la famille! Lorsque les enfants devenaient plus énervés, elle sortait la boîte à cris et leur permettait de crier dedans en s’assurant de refermer rapidement le couvercle pour éviter que ces cris n’envahissent toute la maison. Aussi, elle s’en servait pour elle-même lorsque, par exemple, elle sentait que la colère ou l’irritation la gagnait. Au lieu de crier sur les enfants, elle sortait la boîte à cris et l’utilisait à pleins poumons. Au début, ses enfants étaient surpris, mais elle le fut plus qu’eux lorsque, quelques jours plus tard, l’un d’eux vint à elle pour lui demander la boîte à cris afin qu’il puisse soulager sa colère! À l’occasion, lorsque la boîte est « pleine », la famille s’empresse d’ouvrir la porte, soulever le couvercle et libère les cris à l’extérieur afin qu’ils ne reviennent plus dans leur maison. Ce petit outil accompagné du rituel de libération des cris a été très bénéfique pour eux. Il y a plus de calme dans la maison et les enfants sont dorénavant plus habiles à reconnaître la colère qui monte en eux et à l’exprimer avant d’exploser en cris. Ça prend un village pour élever un enfant, alors partagez-nous vos expériences avec ces stratégies et rejoingnez-nous sur le groupe Facebook Parents à bout de souffle . Je suis impatiente de lire vos récits en commentaire. Avec bienveillance, Karine
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Dans les années 50, la fessée était à peine taboue et le châtiment corporel était socialement toléré. Au cours des années 70 et 80, avec la venue de bon nombre de bouquins sur l’éducation des enfants et l’intérêt des parents à offrir à leur progéniture une expérience différente de la leur, plusieurs ont alors abandonné le châtiment corporel et la fessée comme méthode éducative. Ils se sont tourné vers les punitions et les conséquences : confisquer le vélo, aller au lit plus tôt, empêcher une sortie, faire faire des réflexions, recopier 100 fois « Je m’excuse », priver de dessert, etc.Bien que cette nouvelle approche a amélioré un tant soit peu le lien de confiance et l’ambiance familiale, il n’en demeure pas moins que cette façon de faire se rapproche davantage du dressage que de l’éducation si ces conséquences ne sont pas précédées d’un réel dialogue avec l’enfant et continue de s’appliquer de façon plus subtile. Les parents des années 2000 ont opté pour les chaises de réflexion, le 1-2-3 magique, le 5-10-15 pour les dodos. Ces techniques sont fort efficaces pour changer un comportement, mais elles sont en même temps tout aussi inefficaces pour le développement de la maturité, l’autonomie et l’intelligence émotionnelle. Le dressage – attention au lion en cage Dresser un enfant c’est user d’une méthode, d’un outil ou d’une conséquence pour l’habituer à faire ce qu’on s’attend de lui, le plier à une discipline, le rendre soumis. À force de répétitions, l’enfant finit par assimiler que lorsqu’il ne range pas sa chambre, il est privé de télé. Il est alors conditionné, programmé et ce n’est pas sans répercussion à moyen et long terme sur lui, sur la famille et ses relations. Il fonctionne comme un robot sans pouvoir développer lui-même son programme. Petit à petit, il intègre qu’il doit faire ce que les autres demandent. Point à la ligne. Selon son tempérament, risque, tôt ou tard, de se révolter, de mentir, d’être irrespectueux, frondeur ou encore, pour un introverti, il pourrait s’isoler, se refermer, se laisser intimider, développer de la méfiance et de l’anxiété. L’éducation– le dialogue qui fait grandir L’éducation consiste à former l’esprit, apprendre le discernement, développer son jugement critique et moral. Pour y parvenir, il est essentiel d’instaurer un dialogue et faire preuve de flexibilité, de ferme-bonté, de logique, d’ouverture d’esprit et d’acceptation. Voici une façon efficace et constructive d’éduquer les enfants :
L’éducation est un voyage plus long, certes, mais il forme une jeunesse plus intelligente émotionnellement. Montrons-leur le chemin.
Le quotient intellectuel (QI) élevé a longtemps été valorisé et ce, sans tenir compte du quotient émotionnel (QE). Toutefois, depuis plusieurs années la tendance semble s’inverser. L’impact sur la satisfaction et le bien-être personnel, les liens d’attachement, les relations personnelles, les saines habitudes de vie et sur l’auto-responsabilisation est tel qu’il y a de plus en plus d’importance accordée au QE dans différentes sphères de notre société. Pour favoriser le développement de l’intelligence émotionnelle et augmenter le QE, il faut donc voir à développer 6 compétences :
Lorsque j'ai rencontré Jeanne la première fois, j'ai été frappée par sa personnalité, son intelligence et sa sensibilité. Jeanne est une jeune fille allumée et très agréable de contact. Je n'étais donc pas étonnée de découvrir que sa liste d'amis contenait plus de noms que ma liste d'épicerie contenait d'articles à acheter!Jeanne a souhaité mieux comprendre ses différentes relations pour mieux vivre ses amitiés parce qu'elle se sentait trop souvent prise entre deux copines ou elle endurait, de la part de certaines amies, des comportements qu'elle n'aimait pas. Dans cette liste, qui étaient ses amis et qui étaient des connaissances? Comment choisir mes amis? J'ai donc proposé à Jeanne de décrire ce qui est important pour elle dans une relation d'amitié. Voici à quoi nous en sommes venues :
Des valeurs? Quelles valeurs? À la lumière de ces 5 clés pour choisir ses amis, j'ai demandé à Jeanne quelles étaient ses valeurs. Inspirée par son cours d'éthique et de culture religieuse, elle n'a pas mis très longtemps pour m'en faire une liste exhaustive. Nous avons conclu qu'une aussi longue liste était fort intéressante, mais franchement difficile à intégrer sur une base journalière. Jeanne a alors sélectionné le Top5 de ses valeurs les plus importantes, celles qu'elle voulait actualiser au quotidien, celles qui teintaient ses actions et ses choix. Les voici, accompagnées de la définition qu'elle leur a donnée:
Jeanne avait maintenant son outil personnalisé correspondant à ses critères et ses valeurs pour pouvoir mieux choisir ses amis. Elle n'a pas tardé à le mettre à l'épreuve. Chaque nom inscrit sur sa liste d'amis a été soumis au regard de son nouvel outil. Ses conclusions confirmaient ses intuitions initiales. C'est tout sourire qu'elle a quitté mon bureau en sachant maintenant pourquoi ET avec qui elle avait envie de s'investir dans une relation d'amitié! Et vous? Comment aidez-vous vos enfants à choisir leurs amis?
Selon les observations de différents chercheurs, voici les principales caractéristiques que l’on retrouve chez les gens ayant un Quotient Émotionnel élevé:
N’est-ce pas ce que nous souhaitons pour nos enfants? Voilà donc de bonnes raisons de s’investir soi-même à développer notre propre quotient émotionnel pour mieux guider notre enfant à développer le sien. Pour débuter, pourquoi ne pas vous offrir cette formation en ligne que vous pourrez suivre où vous voulez, quand vous voulez et surtout, à votre rythme!
À leur naissance, nos enfants sont comme des ordinateurs hyper puissants munis d’un système d’exploitation qui assure les fonctions vitales mais dont le disque dur est vierge ou presque.C’est aux parents, du moins dans les premiers temps de leur vie, que revient la responsabilité d’y mettre les données souhaitées afin que l’ordinateur réponde à leurs attentes.
Il en va ainsi pour vos enfants. La liste des programmes indésirables installés par mégarde dans le « disque dur » des enfants est longue, les virus sont nombreux et les bugs surviennent lorsque nous avons le plus besoin de leur collaboration. Souvent nous ne faisons pour qu’appuyer sur les boutons Installer / Suivant / Suivant … / Terminé et l’enfant installe lui seul le programme. Donnons-nous, donnons-lui le choix de meilleurs programmes tel que : la confiance en soi, l’autonomie, le respect, la collaboration, la générosité, le partage… Et n’oubliez surtout pas d’expliquer à votre entourage leur fonctionnement. Aussi, assurer la mise à jour des « anti-virus » peut nous éviter bien des tracas. Les virus sont ces commentaires, ces non-dits, ces sous-entendus lancés par les parents, amis, gardiennes ou étrangers desquels nous nous laissons influencer dans nos interventions auprès de nos enfants par peur d’être jugé négativement. Quant aux bugs, ils sont inattendus et souvent inexplicables. Il faut faire avec. Et surtout, de grâce!, n’oubliez jamais qu’un ordinateur en panne ne se répare pas avec une claque. Il faut s’asseoir, se questionner sur les interventions, envisager des solutions et user de beaucoup de patience!
«Tu ne peux pas sortir habillé comme ça!» «Arrête un peu de t'exciter comme ça, tu ne vois pas que tu déranges?» «Mais qu'est-ce que les gens vont dire?!» En public, combien d'entre nous ressentent le stress et l'anxiété en compagnie de nos enfants? Nous exigeons que nos enfants se tiennent bien, paraissent bien, parlent bien. Peu d'entre nous l'avoueront, mais cette exigence face à eux n'est en fait qu'un mécanisme de défense qui a pour but de protéger l'image de « bonne mère » que nous nous efforçons de maintenir. Plus l'idéal de cette image est élevé (et irréelle), plus nous avons du mal à accomplir ce qui doit l'être pour la maintenir, plus nous retournons nos efforts vers l'extérieur pour tenter de contrôler TOUT ce qui pourrait nuire à cette image. Qui dit mère dit enfant. Nous jetons alors notre dévolu sur nos enfants qui « brisent » ou « ternissent » cette image de nous-mêmes. Qui a réellement honte que « tout le monde le regarde » ? Qui a réellement peur de « déranger » ? Les enfants sont des enfants. Ils apprennent de nous ce poids de l'image. Eux, ils ne se cassent pas les pieds avec ça! Plutôt que de trouver une solution, une alternative aux comportements, nous avons tendance à chercher un coupable. Plutôt que de tenter de comprendre pourquoi le petit dernier s'excite autant, nous l'affublons de critiques, d'invectives voire même de menaces croyant que s'il comprend le « mal » qu'il me fait, il se sentira suffisamment coupable pour mettre fin à ses comportements.
Au contraire, elle ne fera qu'ancrer chez mon enfant, une image tout aussi défavorable de lui-même. Le poids de cette image n'est-il pas, pour vous, lourd à porter?Est-ce réellement un poids que vous souhaitez à votre enfant? Soyez plutôt à l'écoute de ces manifestations. Il s'agite? Peut-être qu'il est impatient. Elle pleure? Peut-être a-t-elle un désir brimé? Soyez à l'écoute. Identifiez, nommez, comprenez, encouragez et gratifiez-le!
Ce billet n'est pas un éloge au laisser-aller ni une gloire au «je-m'en-foutisme» face aux comportements des enfants, mais plutôt une piste de réflexion sur la pression que l'on met sur nos enfants afin qu'ils se conforment pour NOUS soulager de l'anxiété des qu'en-dira-t-on. Tentez le coup et observez le résultat... Et si cette simple technique fonctionnait vraiment?
Nous nous sentons souvent impuissants face aux excès de colère de nos enfants si bien que nous répondons par des « Ça suffit! c’est assez! Arrête ça tout de suite!» Nous nous sentons mal à l’aise lorsque ceux-ci se sentent rejetés ou méprisés par leurs camarades de sorte que nous leur servons des « Laisse-les faire. C’est eux qui sont méchants ». Que dire des peurs qu’ils manifestent; nous dissertons sur l’imaginaire des monstres pour les convaincre que ceux-ci n’existent pas. Bref, nous apprenons à nos enfants à gérer leurs émotions avec les outils que nos parents nous ont transmis. On a déjà tous entendu des phrases comme : · Arrête de pleurer! Tu n’es pas belle quand tu pleures. · Arrêtez de vous disputer et accordez donc vos violons! · Tu t’en fais pour rien! Ce n’est pas grave! · Bonnnnnnnnnnnnnnn! Ça y est! Encore! Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, ce coffre à outils est plutôt rudimentaire : un marteau pour se taper sur la tête, du scellant pour boucher les fuites de larmes, un étau pour se serrer le cœur en miettes et du composé à joints pour remettre le tout en état afin que rien n’y paraisse. La bonne nouvelle c’est que ce coffre à outils est notre cerveau et grâce à sa plasticité, il est possible de modifier des connexions synaptiques pour améliorer les choses en développant le quotient émotionnel. Depuis le début du siècle, les chercheurs et les psychologues mettaient l’emphase sur la mesure de l’intelligence cognitive (QI) et développaient des moyens de l’améliorer pensant que ce dernier était un gage de succès et d’une meilleure réussite dans la vie en général. Ce n’est qu’au début des années 1990 que certains chercheurs se sont attardés à la notion d’intelligence émotionnelle (QE). Ces recherches étant tellement récentes, il n’est pas surprenant que peu d’entre nous se soient arrêtés sur le sujet. Selon Bar-On, l’intelligence émotionnelle se développe avec le temps, et il est possible de l’améliorer par la formation et la thérapie. Il pose l’hypothèse que les personnes qui ont un QE supérieur à la moyenne réussissent en général mieux à faire face aux exigences et aux pressions de l’environnement. Il ajoute qu’une déficience dans l’intelligence émotionnelle peut empêcher le succès et traduire l’existence de problèmes psychologiques. Par exemple, selon lui, des problèmes d’adaptation au milieu sont particulièrement répandus parmi les personnes qui présentent des déficiences sur les sous-échelles d’épreuve de la réalité, de résolution de problèmes, de tolérance au stress et de contrôle des impulsions. Au contraire, les chercheurs ont découvert que les personnes, dont le QE élevé, disaient avoir une vie plus satisfaisante. Ces génies du cœur avaient un style de réactions défensives mieux adaptées et des réactions psychologiques plus saines. Aussi, ces gens qui avaient développé leur quotient émotionnel prenaient mieux soin d’elles, de leur santé, de leur apparence et de leurs relations qu’elles ont en plus grand nombre tout en présentant un faible niveau d’usage de drogue, d’alcool et de comportements déviants comme les bagarres, le vandalisme et la criminalité. Comment peut-on faire pour favoriser le développement de l’intelligence émotionnelle chez nos enfants me direz-vous? Les chercheurs ont établi une corrélation significative entre le haut niveau du QE et la présence d’attitudes parentales chaleureuse et une relation interpersonnelle positive avec l’enfant et l’adolescent. Alors, ce sont d’excellentes nouvelles : · Un QE élevé est un gage d’une meilleure réussite dans sa vie et dans la vie. · Le QE se développe à tout âge! Ensemble, faisons à nos enfants le plus beau cadeau après celui de la vie; offrons-lui les meilleures chances de réussites de sa vie pour la vie! Karine Trudel, Coach parental – formatrice et conférencière internationale Spécialiste en développement de l’intelligence émotionnelle
1. Mes mains sont petites; ne vous attendez donc pas à la perfection quand je fais mon lit, quand je dessine ou que j’envoie un ballon. Mes jambes sont courtes; ralentissez pour que je puisse vous suivre. 2. Mes yeux n’ont pas vu le monde comme vous; laissez-moi l’explorer en toute sécurité, mais sans interdit inutile. 3. Il y aura toujours des choses à faire à la maison, mais moi je ne suis jeune que pour quelques années. Prenez le temps de m’expliquer les choses, avec patience et bonne volonté. Ce monde semble si merveilleux! 4. Je suis fragile, même si je ne le montre pas. Soyez sensible à mes besoins, à ce que je ressens. Ne vous moquez pas de moi sans arrêt. Traitez-moi comme vous aimeriez être traité ou, mieux, comme vous auriez aimé être traité quand vous aviez mon âge. 5. Je suis un cadeau de la nature; traitez-moi s’il vous plait comme tel. Je suis responsable de mes actions, mais c’est vous qui me donnez l’exemple et convenez avec moi de règles – avec amour. 6. J’ai besoin de vos encouragements pour grandir. Mettez la pédale douce pour les critiques. Souvenez-vous: vous pouvez critiquer ce que je fais sans me critiquer, moi. 7. Donnez-moi le droit de prendre des décisions moi-même. Autorisez-moi à expérimenter l’échec, pour que j’apprenne de mes erreurs. De cette façon, je serai prêt à prendre plus tard les décisions que la vie me demandera de prendre. 8. S’il vous plaît, cessez de me comparer. Je suis unique. Si vous avez des attentes trop fortes pour moi, je ne me sentirai pas à la hauteur, et cela minera ma confiance en moi. Je sais que c’est difficile, mais ne me comparez pas à ma soeur ou à mon frère. 9. N’ayez pas peur de partir ensemble pour un week-end. Les enfants ont eux aussi besoin de vacances, sans leurs parents — tout comme les parents ont besoin de vacances sans leurs enfants. En plus, c’est une façon de nous montrer combien votre relation est forte et combien vous vous aimez. 10.Apprenez-moi la relaxation : la méditation ou la prière. Montrez-moi l’exemple en vous recueillant vous aussi. J’ai besoin moi aussi d’une dimension intérieure. (Texte anonyme, traduction (c)2002 www.club-positif.com)
Voici les résultats d’une expérience menée par Walter Mischel dans une garderie de Stanford sur de jeunes enfants de quatre ans. Il est question pour ces jeunes enfants de consommer immédiatement une guimauve qui est mis à leur disposition ou de patienter pour avoir droit, un peu plus tard, à deux guimauves. Après la consigne, la majorité des enfants, incapables d’attendre, se ruent sur la guimauve et le consomment instantanément. Les rares enfants qui savent attendre pour en obtenir une deuxième ont à travailler fort pour résister à leur impulsion : se cacher la tête, jouer avec leurs mains et avec leurs pieds, essayer de dormir, etc. Mais ils arrivent quand même à contrôler leur envie et à patienter pour obtenir la récompense. Walter Mischel continue à observer ce groupe d’enfants en suivant leur évolution et en se renseignant sur leurs performances pendant plusieurs années, et il constatera plus d’une douzaine d’années après cette expérience relativement simple que les différences entre les enfants impulsifs (qui se sont rués sur le premier bonbon) et les quelques rares enfants qui ont su attendre la récompense en contrôlant leurs émotions, se sont révélées spectaculaires. En effet, le petit nombre d’élèves qui ont su contrôler leurs émotions étaient efficaces, sûrs d’eux et capables de surmonter les déboires de la vie. Ils connaissaient moins le doute, la peur et l’échec; savaient conserver leur sang-froid et gardaient l’esprit clair lorsqu’ils étaient soumis à des pressions. Ils acceptaient les épreuves et s’efforçaient d’en venir à bout au lieu de baisser les bras; ils se montraient confiants et dignes de confiance. Ils prenaient des initiatives, se lançaient dans des projets, et très longtemps après le test, ils étaient encore capables de remettre à plus tard la satisfaction d’un plaisir. Vous pouvez avoir une idée de la capacité de votre enfant à faire face à la frustration et à faire des choix avantageux à long terme plutôt que de céder au plaisir à court terme en le soumettant à ce petit test que vous pouvez faire à la maison. Voici les indications :
Les résultats peuvent être erronés du fait que l’exercice est conduit dans un contexte familial et que c’est le parent qui donnent les consignes. Toutefois, il s’agit tout de même d’un excellent indicateur pour connaître la capacité de votre enfant à gérer ses tentations. Votre enfant cède à la tentation et englouti la guimauve en moins de 4 secondes? Pas de panique! Il n’est pas pour autant condamné à l’échec. Ceci indique simplement qu’il aura tout avantage à apprendre à repousser ses propres limites. Et ça s’apprend! En terminant, nous vous laissons avec cette petite vidéo amusante qui met en scène des enfants passant le test de la guimauve. Délectez-vous ! Vous avez fait le test avec votre enfant? Vous avez envie de nous partager votre vidéo?
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AuteureJe suis Karine Trudel et je suis coach parentale, conférencière et enseignante en développement de l'intelligence émotionnelle. |