Nous nous sentons souvent impuissants face aux excès de colère de nos enfants si bien que nous répondons par des « Ça suffit! c’est assez! Arrête ça tout de suite!» Nous nous sentons mal à l’aise lorsque ceux-ci se sentent rejetés ou méprisés par leurs camarades de sorte que nous leur servons des « Laisse-les faire. C’est eux qui sont méchants ». Que dire des peurs qu’ils manifestent; nous dissertons sur l’imaginaire des monstres pour les convaincre que ceux-ci n’existent pas. Bref, nous apprenons à nos enfants à gérer leurs émotions avec les outils que nos parents nous ont transmis. On a déjà tous entendu des phrases comme : · Arrête de pleurer! Tu n’es pas belle quand tu pleures. · Arrêtez de vous disputer et accordez donc vos violons! · Tu t’en fais pour rien! Ce n’est pas grave! · Bonnnnnnnnnnnnnnn! Ça y est! Encore! Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, ce coffre à outils est plutôt rudimentaire : un marteau pour se taper sur la tête, du scellant pour boucher les fuites de larmes, un étau pour se serrer le cœur en miettes et du composé à joints pour remettre le tout en état afin que rien n’y paraisse. La bonne nouvelle c’est que ce coffre à outils est notre cerveau et grâce à sa plasticité, il est possible de modifier des connexions synaptiques pour améliorer les choses en développant le quotient émotionnel. Depuis le début du siècle, les chercheurs et les psychologues mettaient l’emphase sur la mesure de l’intelligence cognitive (QI) et développaient des moyens de l’améliorer pensant que ce dernier était un gage de succès et d’une meilleure réussite dans la vie en général. Ce n’est qu’au début des années 1990 que certains chercheurs se sont attardés à la notion d’intelligence émotionnelle (QE). Ces recherches étant tellement récentes, il n’est pas surprenant que peu d’entre nous se soient arrêtés sur le sujet. Selon Bar-On, l’intelligence émotionnelle se développe avec le temps, et il est possible de l’améliorer par la formation et la thérapie. Il pose l’hypothèse que les personnes qui ont un QE supérieur à la moyenne réussissent en général mieux à faire face aux exigences et aux pressions de l’environnement. Il ajoute qu’une déficience dans l’intelligence émotionnelle peut empêcher le succès et traduire l’existence de problèmes psychologiques. Par exemple, selon lui, des problèmes d’adaptation au milieu sont particulièrement répandus parmi les personnes qui présentent des déficiences sur les sous-échelles d’épreuve de la réalité, de résolution de problèmes, de tolérance au stress et de contrôle des impulsions. Au contraire, les chercheurs ont découvert que les personnes, dont le QE élevé, disaient avoir une vie plus satisfaisante. Ces génies du cœur avaient un style de réactions défensives mieux adaptées et des réactions psychologiques plus saines. Aussi, ces gens qui avaient développé leur quotient émotionnel prenaient mieux soin d’elles, de leur santé, de leur apparence et de leurs relations qu’elles ont en plus grand nombre tout en présentant un faible niveau d’usage de drogue, d’alcool et de comportements déviants comme les bagarres, le vandalisme et la criminalité. Comment peut-on faire pour favoriser le développement de l’intelligence émotionnelle chez nos enfants me direz-vous? Les chercheurs ont établi une corrélation significative entre le haut niveau du QE et la présence d’attitudes parentales chaleureuse et une relation interpersonnelle positive avec l’enfant et l’adolescent. Alors, ce sont d’excellentes nouvelles : · Un QE élevé est un gage d’une meilleure réussite dans sa vie et dans la vie. · Le QE se développe à tout âge! Ensemble, faisons à nos enfants le plus beau cadeau après celui de la vie; offrons-lui les meilleures chances de réussites de sa vie pour la vie! Karine Trudel, Coach parental – formatrice et conférencière internationale Spécialiste en développement de l’intelligence émotionnelle
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Je vous partage ici une conversation que j'ai eu avec mon fils au sujet de la mort. Il m'apparaissait important dans cette discussion de l'amener à faire la distinction entre les croyances et le savoir et surtout, de demeurer humble face à l'inconnu. Voici donc, pour vous inspirer. Par un soir de printemps, mon fils de 6 ans m’appelle en pleurs. J’accours dans sa chambre craignant le pire. J’avais rarement entendu une telle détresse dans sa voix.- Maman, tu es la seule qui puisse m’aider. J’ai peur! Je me sens mal en dedans. J’ai mal mais pas comme si j’avais mal au cœur ou au ventre. Ça me fait mal par au-dedans. C’es dur à expliquer. - Respire doucement mon grand. On va essayer de comprendre ce qui se passe mais avant, on va tenter de se calmer pour mieux se parler. D’accord? Respire. Après un moment… -C’est bien, respire doucement et dis-moi, tu as peur de quoi? -J’ai peur de la mort. -Oh! Je vois. Tu as peur que papa ou maman ou ton frère décède et que tu ne puisses plus le voir, le serrer dans tes bras? -Non. Ce n’est pas ça. J’ai peur de mourir. Je veux pas arrêter de jouer, de toucher, de courir. Je veux faire toujours du karaté et du soccer. Je veux pas mourir et que mon coeur arrête, que je ne puisse plus penser et rire. J’ai peur qu’après, il n’y ait plus rien. -Ah!? Tu crois qu’après la mort, tout est fini. C’est noir et il n’y a plus rien? -Oui, c’est ça. -Qui t’a dit ça? -Personne. Moi. -D’accord. Dis-moi mon ange, est-ce que tu connais la différence entre croire et savoir? -Euh? Non, je ne sais pas. -Combien font 2+2 ? -4. -Est-ce que tu crois que ça fait 4 ou bien est-ce que tu le sais? -Je le sais. -Ah bon? Et comment tu le sais? -Parce que je l’ai appris. -Apprendre? Si je t’apprends que tu es né au Mexique, est-ce que tu vas me croire? -Franchement! Non, je sais que je suis né ici. J’ai vu des photos! -Tu veux dire que tu as une preuve? Tu peux le démontrer. Comme pour 2+2. On peut prendre 2 doigts et ajouter 2 doigts et si on les compte, on va prouver que ça fait 4. On est d’accord? -Oui. -Est-ce que toi, tu connais quelqu’un qui soit mort et qui est revenu pour te dire comment ça se passe de l’autre côté? -Ben non! Quand on est mort, on est mort. Si on revient, c’est qu’on est pas mort! -Tu es bien le fils de ton père toi! Perspicace à souhait. Donc, si nous revenons à ta peur, tu me disais avoir peur qu’après la mort, il n’y ait plus rien. C’est ça? -Oui. -Est-ce qu’on peut réellement, concrètement et assurément SAVOIR s’il y a quelque chose ou non après la mort? -Non, on peut pas le savoir. -Donc, on ne peut que se fier à nos croyances. On ne peut pas savoir mais on peut croire. On est d’accord? Y a rien de sûr et certain. Hein? -Oui. -Génial. Alors, lorsque tu CROIS qu’il n’y a plus rien après la vie, est-ce que ça te permet de te sentir bien ou de te sentir mal? -Je me sens mal. -Mais, on ne sait pas si ce à quoi tu crois est juste ou non. -Non. -Alors, pourquoi ne pas croire à quelque chose qui tu fait du bien? -Comme quoi? -Tu sais, si tu parlais avec papa, il te dirait que lui, il croit qu’après la vie, c’est fini. Plus rien. On s’éteint. On ferme le yeux et c’est tout. -Il doit avoir de la peine. -Tu devrais lui demander à lui. Par contre, moi, lorsque je pense à la mort de cette façon, je me fais beaucoup de peine. Je n’aime pas penser qu’après il n’y a plus rien. Cette idée m’angoisse et me fait peur. Moi, je crois à quelque chose de différent. -C’est quoi? -Je crois que nous avons tous une petite âme en nous. Une petite goutte d’énergie issue d’un grand océan d’âme qui est venu dans mon corps pour apprendre des choses et quand mon corps meurt, cette petite goutte va rejoindre l’océan d’âme pour partager ce qu’elle a appris. Il laissa échapper un long “Hein!”. Je sentis tout à coup son corps se détendre. Il me regarda avec un sourire apaisé et me lança: “Maman, moi, je crois que mon âme est toute bleue. Comme un fantôme de moi.” -C’est un peu ça que je crois aussi.. -Et après, quand on est dans l’océan des âmes, on peut jouer avec les autres âmes? -C’est une façon de voir. On peut dire que oui. Après un soupir et de longues minutes de silence et de réflexion. Il me lance, excité : “Nos âmes font du surf!” Je lui répond par un sourire avant de reprendre. -Dis-moi, est-ce que tu préfères croire qu’après la vie, ton âme fait du surf sur l’océan des âmes ou bien tu préfères croire qu’il n’y a plus rien. Fini? -J’aime penser que mon âme va jouer avec les autres âmes. -Et comment te sens-tu en ce moment? -Bien. Je n’ai plus peur. -Rêve à ton âme qui surf mon loulou! Bonne nuit! -Bonne nuit maman. Je t’aime. -Moi aussi. Ce soir-là, j’ai bien compris à quel point il était important de pouvoir discuter franchement et honnêtement avec nos enfants. Avoir peur des mots, peur des sujets qu’ils abordent creuse inévitablement un fossé entre eux et nous. Il est bon d’être prêt à ce genre de discussion mais y sommes-nous réellement préparés? Pouvons-nous vraiment l’être? Je ne crois pas. Toutefois, je crois que, comme parent, nous avons la responsabilité de favoriser le plus possible les discussions sur différents sujets plus intimes, sensibles et délicats. Et vous? Quels sont les sujets de discussions pour lesquels vous avez du mal à trouver les mots?
Récemment, sur le site de oserchanger.com, je suis tombée sur une entrevue avec Marie Bérubé, M.Ps, auteure du livre Être parent – Poser les bons gestes qui s’entretenait sur la performance, le stress et l’anxiété.Elle y soulève de nombreux points importants comme le fait que nos enfants sont très perméables au stress vécu par les parents. Je crois effectivement que nous avons à revoir nos occasions de stress et de les réduire au maximum afin d’éviter les répercussions physiques sur nous-mêmes et sur notre marmaille. Elle identifie aussi des situations de grand stress vécu par nos enfants :
Elle nous invite donc à un introspection sur la pression que nous mettons sur nos enfants pour leurs performances à l’école et dans les activités sportives ou artistiques afin d’éviter qu’ils vivent trop d’anxiété et qu’ils se rebellent ou qu’ils se gonflent de ressentiment. Marie Bérubé ajoute aussi que, les jeunes enfants n’ont pas les habiletés pour verbaliser leurs émotions, leur anxiété et leur stress. C’est donc dans leurs comportements que les enfants vont exprimer leurs problèmes. Nous y voyons là tout l’intérêt d’apprendre aux enfants à verbaliser et gérer leurs émotions. Évidemment, cet apprentissage n’est pas un billet pour les parents pour qu’ils mettre plus de pression sur leur progéniture mais bien pour l’aider à vivre une vie plus épanouie et équilibrée. Selon vous, est-ce que le développement de l’intelligence émotionnelle est un élément important dans la gestion du stress et de l’anxiété de votre enfant ?
Combien de fois avons-nous l’impression que nos enfants ont peur pour des riens, qu’ils exagèrent ou qu’ils font cela pour attirer l’attention? Il arrive même qu’on ait du mal à savoir s’ils ont peur pour vrai ou non. Qu’en est-il réellement? La première chose à considérer c’est que très peu d’enfants font semblant de vivre un malaise émotionnel. Il est possible que leur malaise ne soit pas lié directement à la peur et qu’ils le manifestent ainsi par manque de compréhension de leurs sensations internes ou par un manque de vocabulaire émotionnel. Bref, que ce soit la peur ou une autre émotion, il importe d’être à l’écoute du malaise qu’ils manifestent. Comprendre la peur La peur est une émotion primaire ressentie suite à un signal envoyé par le cerveau émotionnel qui commande la fuite ou l’attaque. Son cerveau sécrète entre autre de l’adrénaline ce qui augmente son rythme cardiaque et sa pression artérielle. Une fois le danger identifié et désamorcé, l’enfant se calme alors. Ceci étant, il ne peut pas y avoir de fausses peurs. L’enfant qui ressent la peur la ressent pour vrai! Son cerveau s’emballe Toutefois, il arrive parfois que, malgré que le danger soit désamorcé, l’enfant continue d’avoir peur. On parlera alors d’anxiété. Il s’agit d’une émotion seconde qui, elle, peut durer longuement dans le temps. Cette anxiété est causée par une interprétation erronée et déraisonnable du danger. C’est alors que nous pouvons intervenir et aider l’enfant à changer son interprétation, sa façon de voir l’objet de sa peur. Aider l’enfant avec ses peurs déraisonnables Il faut savoir que le cerveau de l’enfant atteint sa pleine maturité qu’à l’âge de 21 ans. Pendant toute cette période, il construit des connexions et en efface d’autres. Il est donc important de nourrir l’enfant d’un point de vue cognitif afin qu’il puisse construire des connexions qui l’aideront à faire face à ses peurs toute sa vie durant. En tant qu’adulte, nous savons qu’un humain se cache dans une mascotte et que les zombies sont des ados maquillés. Nous savons aussi que les monstres sous les lits sont le fruit d’une imagination fertile et que les loups n’entrent pas dans les maisons pour manger les petits enfants. Toutefois, pour un cerveau en développement, ces évidences n’en sont pas! Du moins, pas encore. Pour les aider, il est important d’être à l’écoute. Il faut éviter à tout prix d’ignorer, de ridiculiser ou de banaliser ses peurs. Ils ont peur pour vrai! Un parent aidant permettra à son enfant de verbaliser son interprétation du danger avec douceur et accueil. Il tentera de se mettre à la place de son enfant avec le bagage d’un enfant de son âge, avec l’expérience d’un enfant de son âge pour pouvoir mieux comprendre son point de vue. Il l’écoutera avec curiosité et intérêt en lui posant des questions pour mieux saisir sa perspective. Ce n’est que bien au fait de la conception de son enfant, que le parent pourra l’amener doucement à développer une nouvelle façon de voir ce qu’il percevait, a priori, comme un danger. Il se peut que ses interprétations initiales du danger resurgissent et produise à nouveau des peurs irrationnelles. C’est signe que la connexion entre ses idées face à ce danger était fortement ancrée. Avec patience, amour et douceur, le parent refera, encore et encore, la route de la connexion raisonnable afin d’augmenter les chances que, la prochaine fois, le cerveau de l’enfant empruntera cette route plutôt que la route de la peur.
Ne vous est-il jamais arrivé de bloquer sur une question d’examen et, après vous être résout à remettre votre copie au prof, la réponse vous est apparue comme une évidence? En cette fin d’année scolaire qui approche, plusieurs enfants auront à passer des examens qui sont être déterminants pour la suite des choses. L’anxiété qu’ils pourraient ressentir en face de leur copie d’examen pourrait, pour eux aussi, les empêcher d’avoir accès à leurs apprentissages et leurs connaissances. Que se passe-t-il? En état de stress, pour protéger l’individu, le cerveau déclenche le système d’alarme et pousse le corps à poser des gestes instinctifs pour se protéger. En face d’un ours, nul besoin de réfléchir à 2x2 ou de se souvenir du nom des grandes capitales du monde. Le cerveau coupe l’accès aux connaissances et nolise toute l’énergie nécessaire pour fuir, combattre ou feindre la mort. De nos jours, il est plutôt rare que nous fassions face à de telles situations, mais le cerveau, lui, n’en fait pas réellement la différence si on ne l’éduque pas. Quoi faire pour court-circuiter le système d’alarme? Je vous propose trois méthodes toutes simples à enseigner à vos enfants afin qu’ils puissent s’en servir lorsqu’ils feront face à des situations où leur cerveau sera tenté de déclencher l’alarme. Évidemment, il sera préférable qu’ils puissent les pratiquer plusieurs jours à l’avance afin qu’ils puissent les maîtriser le jour J. Ces trois méthodes permettent au cerveau de concentrer l’attention sur un point précis et ainsi lui éviter de partir dans tous les sens et de s’affoler. En étant calme et concentré, l’accès aux connaissances est facilité et, par conséquent, les résultats scolaires en seront améliorés. 1-L’infini La première méthode consiste à tracer avec l’index le signe de l’infini en partant du centre. Débutez d’abord avec la main dominante et reprenez l’exercice avec l’autre main. Par la suite, on refait l’exercice en fermant les yeux. Pour terminer, la troisième étape consiste à tracer mentalement ce symbole sans se servir de l’index. Chaque étape peut prendre aussi peu que 10 secondes. À répéter 3 fois par jour. 2-L’escargot Cette méthode est tout aussi simple à réaliser. Sur une feuille, dessinez une spirale concentrique comme la coquille d’un escargot. Posez le doigt au début du trait extérieur et suivez la spirale vers l’intérieur en expirant longuement jusqu’à ce l’index ait atteint l’autre extrémité du trait. Inspirez alors et reprenez l’exercice en expirant à nouveau. Répétez cet exercice 3 fois à raison de 3 fois par jour. 3-Luce et le calme Inspiré de la méthode Sedona, cette technique permet de relâcher la tension et calmer le cerveau affolé. Pour la pratiquer, il suffit de serrer les poings très fort en inspirant. Vous pouvez également enserrer une balle de stress ou une éponge. Ensuite, on expire longuement en desserrant doucement les poings en se répétant mentalement : « Plus je respire, plus je me calme. » À faire 3 fois successives et pratiquer 3 fois par jour. Ces petits trucs fonctionnent autant pour les enfants que pour les adultes. Lorsque vous, parents, vous sentez l’anxiété vous envahir, pourquoi ne pas les tester sur vous-même. Vous verrez tout le bien que ça vous procure. Ainsi, vous serez à même de guider vos enfants à les pratiquer. Pour vous, j’ai préparé un petit document que je vous offre gratuitement par ici. Il vous permettra de présenter ces 3 méthodes à vos enfants en plus de les aider à pratiquer. Profitez-en pour plastifier le document et en faire un napperon. Ils pourront alors pratiquer ces méthodes juste avant les repas!
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AuteureJe suis Karine Trudel et je suis coach parentale, conférencière et enseignante en développement de l'intelligence émotionnelle. |