Quand j’ai vu cette magnifique photo partagée par une amie où une proie recueille la progéniture à bout de force d’un de ses prédateurs pour le conduire jusqu’à un plan d’eau pour lui sauver la vie, comme les 29 mille personnes à avoir aimé la photo, mon coeur de mère s’est attendri, mes épaules se sont relâchées et j’ai émis un petit “Onnnnnn, c’est donc bien beau!”. À priori, n’avez-vous pas eu, vous aussi, ce petit instant d’attendrissement?
Il ne m’a fallu que quelques secondes pour faire une courte recherche sur le web et découvrir que cette photo est un “fake”. À l’origine, c’est un poisson d’avril initié par une compagnie qui offre des services connexes au parc national Kruger en Afrique du Sud. Ils ont attrapé plus de 20 millions de poissons dans leur filet bien tissé. Oh! Combien d’autres après la sortie de cet article qui relate la fausse nouvelle se sont fait prendre malgré la dénonciation? À cette question, je peux affirmer, au vu des statistiques de la photo en entête qu’en moins de 3 jours, c’était 29 000 autres personnes qui s’étaient fait prendre avec la republication. Combien d’autres republications ont eu lieu depuis la publication originale? Le compteur tourne. Mais, c’est une jolie photo, me direz-vous. C’est inoffensif de partager une telle photo, non? Eh bien, non. Ce n’est pas inoffensif du tout parce que si on s'attendrit avec des fausses photos, on se révolte, on s’inquiète ou on se déprime avec d’autres photos tout aussi fausses. Donner la chance au coureur Comme plusieurs parents d’aujourd’hui, j’ai été élevée avec ce principe : “Faire confiance jusqu’à preuve du contraire”. C’était à l’époque où les téléphones étaient visés au mur et qu’on trouvait toujours le combiné au bout d’un fil. Cette époque où les photos modifiées étaient rares, les rencontres se faisaient en personne et les sources d’informations étaient les journaux officiels et les téléjournaux. Les temps ont bien changé depuis. On n’a qu’à penser à Trump et les “fake news”, les télé-réalités, les “journaux” internet qui publient n’importe quoi, l’omniprésence d’égoportraits filtrés, de photos mises en scène ou détournée pour soutenir une cause. De nos jours, en un clic, on a accès à des logiciels de montage et de modifications de photos gratuitement sur le web, on peut chercher l’amour sur Internet et on s’informe sur des “fils d’actualités” qui n’en sont pas. Mon enfant, critique, tu seras Avec la venue de cette nouvelle ère technologique, il est de notre devoir de modifier notre façon d’éduquer nos enfants. Nous devons impérativement passer du mantra “Faire confiance jusqu’à preuve du contraire” à un mantra plus sécuritaire : “Observer, questionner avant de faire confiance”. L’objectif n’étant pas de devenir des êtres méfiants de l’autre, mais bien de développer l’esprit critique pour éviter d’être naïf et se laisser remplir de toutes ces fausses informations qui, disons-le, contribuent à construire notre vision du monde. La vérité
Aussi vraisemblable une photo, un article, un produit puisse paraître, il est essentiel de développer notre “esprit journalistique” en apprenant à vérifier à la source ces informations puisque, chacun de ces créateurs et ceux qui partagent l’information le font dans le but de servir leur propre perspective et mettre en lumière ce qu’ils veulent bien laisser voir ou faire croire.
Quand je m’adresse à des membres de ma communauté virtuelle, je me rends compte que la plupart des parents sont partiellement conscients de l’ampleur de ces “fausses” informations, mais plus encore ne savent tout simplement pas comment s’y prendre pour vérifier ces informations et donc, par conséquent, ils ne savent pas comment s’y prendre pour induire cet esprit critique à leurs enfants. Par où commencer ? Pour aider nos enfants à développer leur esprit critique, il est primordial que nos enfants comprennent que même si une information accrédite mon opinion, mon désir, mon choix ou qu’elle apaise mon angoisse, elle n’est pas pour autant vraie et juste. On pourra alors définir avec eux ce qu’est une source fiable. Une source fiable n’est pas “mon ami m’a dit que…” ou “j’ai vu sur Internet…” Pour vérifier l’authenticité des images, on peut utiliser Google image Pour les histoires vraisemblables, on peut valider sur HoaxBuster Ensuite, on peut penser leur apprendre à développer une attitude journalistique : s’assurer de corroborer l’information auprès de plus d’une source fiable. Pour le faire, il suffit de faire une recherche sur Google et s’assurer qu’elle est partagée par des médias d’information reconnus. Mais tout ne se vérifie pas C’est vrai qu’on ne peut pas tout vérifier, tout valider. Dans ces cas-là, je recommande qu’on garde l’information dans un tiroir à part dans notre cerveau, qu’on la tag “information non validée” et que nous continuons de garder l’esprit ouvert sachant que toute nouvelle information à ce sujet peut faire basculer la balance du côté vrai comme du côté faux. D’ici à ce que l’information ait trouvé sa place, on ne se positionne ni en faveur ni contre. On observe et on questionne. Et vous, parents, vous sauriez dire? J’ai déniché pour vous ce petit test pour mesurer votre capacité à reconnaître des photos retouchées dans un lot de photos. Exercez-vous. Faites passer le test à vos enfants. Vous avez là une belle occasion d’initier le sujet avec votre tribu. Pour d’autres contenus, des conseils d’experts et toute une communauté de parents entraidants, rejoignez le groupe www.facebook.com/groups/ParentsABoutDeSouffle
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Qu’y a-t-il de plus exaspérant pour un parent qu’un enfant qui crie souvent, lance des objets ou claque les portes? En plus d’être épuisant physiquement, nous finissons par être vidés moralement et émotionnellement au point où nous aurions envie de crier à notre tour. Si seulement ça fonctionnait à long terme, ça serait super! Bien que crier peut être soulageant, on réalise assez vite que cette réaction entraîne davantage de conséquences négatives que de conséquences positives. En réagissant intensément soi-même face aux débordements de colère d'un enfant :
Que devons-nous faire alors? L’enfermer? Lui scotcher la bouche? Le punir? Le laisser tout démolir? Ce sont effectivement des options qui m’ont fait rêver l’espace d’un instant, mais, disons-le, elles ne sont pas nécessairement les plus efficaces et les plus adéquates. Je vous entends d’ici : “Bon, bah alors, on fait quoi?” Pourquoi les enfants réagissent-ils ainsi? Rappelez-vous lorsque votre enfant développait ses capacités langagières. Sa prononciation n’a pas été franche au premier mot. Il a babillé quelques syllabes en omettant parfois les “r” ou les “j”. Vous avez fini par décoder la plupart de ce qu’il voulait exprimer. Et un jour, il est arrivé ce moment où il a voulu vous dire un truc important pour lui mais dont il ne connaissait pas le mot. Il a bien voulu pointé l’objet, vous l’avez accompagné en nommant tout ce que vous voyiez mais rien n’y fut. Désemparé, il a explosé de désarroi pleurant toutes les larmes de son corps. Vous vous êtes alors approché de lui et vous lui avez tendu les bras. Il s’y est blotti et apaisé. Il a repris ses esprits pour tenter à nouveau de vous exprimer son désir. Avec patience, vous avez repris l’exploration pour lui fournir les mots manquants. Petit à petit, il a appris à les prononcer et les intégrer. Les crises à ce sujet ont alors disparues au fur et à mesure qu’il développait son langage. Que s’est-il passé? L’enfant, à court de mots pour s’exprimer ses désirs et les objets du monde concret, a vu la frustration s’emparer de lui et il y a réagit de manière instinctive. Puisque votre bout de chou est en cours d’apprentissage de la langue et des mots, il ne vous est pas venu à l’esprit de vous mettre en colère et de le punir, l’ignorer, le blâmer ou le menacer pour cette réaction. Avec amour et compassion, vous lui avez plutôt ouvert les bras pour l’accueillir, l’apaiser et lui enseigner les mots. Il en va de même pour les émotions de son monde intérieur. Faute de mots pour exprimer ses sensations, ses émotions, comprendre lui-même ses besoins, ses désirs et ses frustrations, la frustration le gagne et il réagit de manière instinctive. Contrairement à l’étape d’apprentissage langagière, dans cette période d’apprentissage, nous avons tendance à nous mettre nous-même en colère, réagir, punir, ignorer, blâmer ou menacer notre enfant! Nous oublions qu’il n’a pas de mots pour décrire ses émotions ni ses sensations… Faisons un petit test ensemble… Prenez papier, crayon et programmez votre minuterie pour 3 minutes. Sur la feuille, inscrivez 10 émotions désagréables. C’est parti! Alors? Vous en avez combien? Les mots d’émotions vous viennent facilement? On poursuit… Top chrono pour 5 minutes. À côté de chacune des émotions inscrites sur votre feuille, indiquez 3 sensations internes liées à cette émotion. C’est parti! Et puis? Pas si simple que ça, n’est-ce pas? Malgré que vous étiez calme, que la colère ou l’anxiété de vous habitait pas, il vous a probablement été difficile de trouver 10 mots d’émotions et 30 sensations. Imaginez un instant la tâche titanesque que vous exigez de votre enfant quand vous lui dites : “On ne frappe pas, on le dit avec des mots!” Mais quels mots? Est-ce que, ce qu’il possède comme vocabulaire, exprime réellement ce qu’il ressent, ce qu’il vit? Est-il seulement suffisamment mature pour comprendre le lien entre ce qui se passe et ce qu’il ressent? Peut-il vraiment se comprendre lui-même dans ses émotions? Il faut savoir que les réactions d’un enfant à la colère sont un symptôme et non pas un problème. Si l’enfant réagit ainsi, c’est qu’à l’intérieur de lui, il souffre. Son cerveau immature l’informe que quelque chose ne va pas comme il voudrait. Évidemment, que son petit frère ait déchiré son plus récent gribouillage n’est pas la fin du monde pour vous (si seulement il savait où aboutissent tous ses dessins...), mais, dans sa conception à lui, de son point de vue à lui, c’est la fin du monde. Tout à coup, il disjoncte faute d’avoir de mots pour exprimer “sa fin du monde”. Comment l’aider? Bien sûr, vous voulez l’aider à changer sa vision apocalyptique de la vie, mais lorsqu’il est disjoncté, c’est littéralement, bio-psycho-mécaniquement im-pos-sible. Alors, que faire? L’accompagner, le guider pour qu’il puisse canaliser cette émotion. Lui permettre de décharger la tension interne de façon adéquate. Évidemment, nous ne le laisserons pas frapper les gens, casser des portes ou lancer des objets. Ce qui importe c’est que la colère qui l’habite trouve une voie de sortie. Une fois la colère évacuée, la tension déchargée, le cerveau se reconnecte et l’enfant a, à nouveau, accès à son néocortex, sa raison. C’est seulement à cette étape que vous pourrez lui apprendre à mettre des mots, à identifier les sensations, à trouver, avec lui, des stratégies pour éviter qu’il se laisse envahir par la colère. Voici 10 stratégies efficaces pour décharger la tension de la colère.
Ces stratégies ont été éprouvées par des centaines et des centaines de parents. Certaines fonctionnent mieux que d’autres selon l’enfant. N’hésitez pas à en discuter avec le vôtre. Invitez-le à en choisir 1 ou 2 qu’il a envie d’expérimenter la prochaine fois. Une maman de ma communauté me racontait qu’elle avait confectionné une boîte à cris. Celle-ci s’était avérée fort utile pour toute la famille! Lorsque les enfants devenaient plus énervés, elle sortait la boîte à cris et leur permettait de crier dedans en s’assurant de refermer rapidement le couvercle pour éviter que ces cris n’envahissent toute la maison. Aussi, elle s’en servait pour elle-même lorsque, par exemple, elle sentait que la colère ou l’irritation la gagnait. Au lieu de crier sur les enfants, elle sortait la boîte à cris et l’utilisait à pleins poumons. Au début, ses enfants étaient surpris, mais elle le fut plus qu’eux lorsque, quelques jours plus tard, l’un d’eux vint à elle pour lui demander la boîte à cris afin qu’il puisse soulager sa colère! À l’occasion, lorsque la boîte est « pleine », la famille s’empresse d’ouvrir la porte, soulever le couvercle et libère les cris à l’extérieur afin qu’ils ne reviennent plus dans leur maison. Ce petit outil accompagné du rituel de libération des cris a été très bénéfique pour eux. Il y a plus de calme dans la maison et les enfants sont dorénavant plus habiles à reconnaître la colère qui monte en eux et à l’exprimer avant d’exploser en cris. Ça prend un village pour élever un enfant, alors partagez-nous vos expériences avec ces stratégies et rejoingnez-nous sur le groupe Facebook Parents à bout de souffle . Je suis impatiente de lire vos récits en commentaire. Avec bienveillance, Karine Ahhhhhh! L’heure des dodos! Vous avez passé une grosse journée au travail. Vous avez survécu à la congestion routière. Vous avez réussi à concocter un repas en un temps record avec seulement 3 ingrédients. Les bains sont donnés et le lac sur le plancher de la salle de bain essuyé. Les dents sont brossées. Le pyjama enfilé. Vous avez tout prévu pour que la routine du dodo se passe bien : le gobelet d’eau rempli, le sac magique chauffé, le doudou attend fillette dans le lit, les lumières sont tamisées, le livre est choisi. 19h30 Plus que 20 minutes pour la lecture et les câlins. Bientôt vous pourrez enfin(!) relaxer, vous détendre, écouter la seule émission de télé que vous suivez. Blotti l’un contre l’autre dans le lit avec doudou, vous finissez enfin l’histoire. Vous éteignez la lumière. Vous faites un dernier bisou et vous lui souhaitez bonne nuit. Intérieurement, vous priez pour que tout soit parfait, que vous n’ayez rien oublié. Vous sortez sur la pointe des pieds, les doigts croisés… Il est 19h51. Bravo! 19h52 – « Maman, Maaaaaaaman?, MAAAAAAAAAMANNNNNNNNNNNNNNN!!! Tu ne m’as pas fait de bisou! – « Grrrr! Quoi? Je t’en ai fait plein! On vient de passer 20 minutes collé l’un contre l’autre. Tu as ton doudou, ton goblet!!! Tiens, un bisou. » 19h54 – Retour au salon 19h55 – « Maman, Maaaaaaaman?, MAAAAAAAAAMANNNNNNNNNNNNNNN!!! J’ai peur! – « Hein? Quoi? Mais de quoi tu as peur? -« J’ai peur des bruits » -« Quels bruits? Ce sont les mêmes qu’hier ou d’avant hier et d’avant-avant-avant hier! Il n’y a pas de raison que tu aies peur! Allez, on fait dodo. Bonne nuit! » 19h59 – Retour au salon 19h59 58sec – « Maman, Maaaaaaaman?, MAAAAAAAAAMANNNNNNNNNNNNNNN!!! … … 20h28 – Retour au salon. Générique de l’émission pour la 4e fois d’affilée cette semaine. 20h30 – Enragée, exténuée, vous décidez finalement d’aller vous coucher pour oublier cette soirée. ***FIN*** Ce scénario vous dit quelque chose? Évidemment! Comme parent, nous avons tous eu ce genre de soirée. Mais pourquoi donc? Il faut savoir que nos enfants veulent nous plaire. La dernière chose qu’ils veulent c’est de nous voir sous tension, anxieux ou en colère. Ces petits êtres sensibles sont comme des fusibles pour protéger le circuit familial. Ils sentent la tension augmenter et pour éviter que tout s’embrase, ils protègent le circuit familial en sautant eux-mêmes. Une fois le circuit familial hors tension, ils veulent à tout prix s’assurer que vous ne leur en voulez pas d’avoir disjoncté. Pour se rassurer, ils vous appellent pour mesurer si la tension est revenue. Leur cerveau ne fait pas la différence entre les différentes raisons de votre tension. Ils ne peuvent pas comprendre que votre tension accumulée au cours de la journée ne les concerne pas. Au contraire, ils croient que c’est à cause d’eux si vous êtes dans cet état et ils ont besoin de se rassurer à propos de votre amour et de votre affection à leur égard. Or, lorsque vous y retournez encore et encore et qu’ils vous trouvent de plus en plus tendus. Ils en concluent alors qu’ils avaient raison de croire que c’était leur faute! Ils acceptent que vous les quittiez pour la 4e fois. Après quelques 10 minutes, ils deviennent anxieux de nouveau : « Et s’ils ne m’aimaient plus jamais? »….. »MAAAAAAMANNNNNNNN! » Évacuer le stress Pour éviter ce genre de situation, il est fort important pour vous d’évacuer le stress accumulé. Dans un premier temps, verbalisez. Dites à votre enfant que vous avez eu une grosse journée et que vous vous sentez tendu. Expliquez-leur que cette tension n’est pas occasionnée par eux mais bien par ce que vous avez vécu aujourd’hui. Ensuite, invitez-le à vous accompagner dans une petite séance de respiration de 3-4 minutes. Vous trouverez ici une vidéo intéressante pour apprendre à respirer au rythme. N’en rajoutez pas Au moment de la routine du dodo, plusieurs d’entre nous se mettent à penser à ce qu’ils auront à faire après : finir de ranger la cuisine, l’émission de télé, lancer une brassée de lavage, préparer les lunchs du lendemain… Ces préoccupations que vous ajoutez dans votre tête, sans vous en rendre compte, contribuent à augmenter la tension dans votre corps et, cette tension, les enfants y sont très, très sensibles! Faites le vide. Soyez présent de corps et d’esprit. Déjouez votre mental Si faire le vide n’est pas suffisant, vous pouvez déjouer votre mental. Plutôt que de vous accrocher à l’heure précise de la fin de la routine, moment auquel vous rêvez pour relaxer enfin, fixez-vous mentalement un délai supplémentaire de 30 minutes. Plutôt que de vous dire que la routine va finir à 20h00, dites-vous que vous êtes disponible pour répondre aux petits besoins de vos enfants jusqu’à 20h30. Vous donner plus de temps mentalement va éviter à votre corps de se mettre sous tension en voyant 20h00 arriver. En étant plus détendu, votre enfant se sentira aussi apaisé et rassuré. Il pourra ainsi se laisser aller dans les bras de Morphée tout doucement. Je sais, c’est simple… trop simple peut-être mais, paroles de clientes, ça fonctionne pour vrai! Essayez-le et donnez-nous vos commentaires!
Lorsque j'ai rencontré Jeanne la première fois, j'ai été frappée par sa personnalité, son intelligence et sa sensibilité. Jeanne est une jeune fille allumée et très agréable de contact. Je n'étais donc pas étonnée de découvrir que sa liste d'amis contenait plus de noms que ma liste d'épicerie contenait d'articles à acheter!Jeanne a souhaité mieux comprendre ses différentes relations pour mieux vivre ses amitiés parce qu'elle se sentait trop souvent prise entre deux copines ou elle endurait, de la part de certaines amies, des comportements qu'elle n'aimait pas. Dans cette liste, qui étaient ses amis et qui étaient des connaissances? Comment choisir mes amis? J'ai donc proposé à Jeanne de décrire ce qui est important pour elle dans une relation d'amitié. Voici à quoi nous en sommes venues :
Des valeurs? Quelles valeurs? À la lumière de ces 5 clés pour choisir ses amis, j'ai demandé à Jeanne quelles étaient ses valeurs. Inspirée par son cours d'éthique et de culture religieuse, elle n'a pas mis très longtemps pour m'en faire une liste exhaustive. Nous avons conclu qu'une aussi longue liste était fort intéressante, mais franchement difficile à intégrer sur une base journalière. Jeanne a alors sélectionné le Top5 de ses valeurs les plus importantes, celles qu'elle voulait actualiser au quotidien, celles qui teintaient ses actions et ses choix. Les voici, accompagnées de la définition qu'elle leur a donnée:
Jeanne avait maintenant son outil personnalisé correspondant à ses critères et ses valeurs pour pouvoir mieux choisir ses amis. Elle n'a pas tardé à le mettre à l'épreuve. Chaque nom inscrit sur sa liste d'amis a été soumis au regard de son nouvel outil. Ses conclusions confirmaient ses intuitions initiales. C'est tout sourire qu'elle a quitté mon bureau en sachant maintenant pourquoi ET avec qui elle avait envie de s'investir dans une relation d'amitié! Et vous? Comment aidez-vous vos enfants à choisir leurs amis?
«Tu ne peux pas sortir habillé comme ça!» «Arrête un peu de t'exciter comme ça, tu ne vois pas que tu déranges?» «Mais qu'est-ce que les gens vont dire?!» En public, combien d'entre nous ressentent le stress et l'anxiété en compagnie de nos enfants? Nous exigeons que nos enfants se tiennent bien, paraissent bien, parlent bien. Peu d'entre nous l'avoueront, mais cette exigence face à eux n'est en fait qu'un mécanisme de défense qui a pour but de protéger l'image de « bonne mère » que nous nous efforçons de maintenir. Plus l'idéal de cette image est élevé (et irréelle), plus nous avons du mal à accomplir ce qui doit l'être pour la maintenir, plus nous retournons nos efforts vers l'extérieur pour tenter de contrôler TOUT ce qui pourrait nuire à cette image. Qui dit mère dit enfant. Nous jetons alors notre dévolu sur nos enfants qui « brisent » ou « ternissent » cette image de nous-mêmes. Qui a réellement honte que « tout le monde le regarde » ? Qui a réellement peur de « déranger » ? Les enfants sont des enfants. Ils apprennent de nous ce poids de l'image. Eux, ils ne se cassent pas les pieds avec ça! Plutôt que de trouver une solution, une alternative aux comportements, nous avons tendance à chercher un coupable. Plutôt que de tenter de comprendre pourquoi le petit dernier s'excite autant, nous l'affublons de critiques, d'invectives voire même de menaces croyant que s'il comprend le « mal » qu'il me fait, il se sentira suffisamment coupable pour mettre fin à ses comportements.
Au contraire, elle ne fera qu'ancrer chez mon enfant, une image tout aussi défavorable de lui-même. Le poids de cette image n'est-il pas, pour vous, lourd à porter?Est-ce réellement un poids que vous souhaitez à votre enfant? Soyez plutôt à l'écoute de ces manifestations. Il s'agite? Peut-être qu'il est impatient. Elle pleure? Peut-être a-t-elle un désir brimé? Soyez à l'écoute. Identifiez, nommez, comprenez, encouragez et gratifiez-le!
Ce billet n'est pas un éloge au laisser-aller ni une gloire au «je-m'en-foutisme» face aux comportements des enfants, mais plutôt une piste de réflexion sur la pression que l'on met sur nos enfants afin qu'ils se conforment pour NOUS soulager de l'anxiété des qu'en-dira-t-on. Tentez le coup et observez le résultat... Et si cette simple technique fonctionnait vraiment?
Parmi les pédiatres écrivains, Terry Brazelton est un des seuls à oser annoncer aux parents qu’ils ne pourront vraiment dormir que lorsque le chérubin atteindra l’âge de trois ans! C’est physiologique, les tout-petits passent par une phase de sommeil plus léger toutes les deux heures, ils explorent leur environnement… et si l’odeur familière de maman ou papa n’est plus là, s’ils ne trouvent pas leur doudou, si le nounours est tombé, s’ils ne sentent plus les limites rassurantes de leur lit parce qu’ils ont bougé… ils s’éveillent et pleurent. Il suffit souvent de leur caresser la tête, poser doucement la main sur leur dos, leur mettre leur jouet favori dans la main oud e les recouvrir du drap tombé pour qu’ils reconstituent les limites nécessaires de nidation « intimité-confort », le tout sans parler, sans allumer la lumière. Les problèmes de sommeil n’existent apparemment que dans le monde occidental. En fait, partout ailleurs, les mères dorment avec leur enfant et l’allaitent au sein! Quand bébé bouge, elles passent une main sur lui sans même se réveiller. Il est rassuré, il continue de dormir. En définitive, mieux vaut dormir avec fiston favorisant ainsi le lien d’attachement mère-enfant et la confiance chez l’enfant plutôt que de le laisser pleurer. Les réveils nocturnes accompagnés de pleurs augmentent l’anxiété chez l’enfant et le stress chez la mère. Voilà ainsi réunies des conditions favorables à l’exaspération et au détachement affectif mère-enfant. Lorsque l’enfant dort peu ou mal, il est nécessaire de multiplier caresses, câlins, massages, jeux. L’émotion d’amour rétablit le lien. Extrait adapté de « Il n’y a pas de parent parfait » d’Isabelle Filliozat
Combien de fois avons-nous l’impression que nos enfants ont peur pour des riens, qu’ils exagèrent ou qu’ils font cela pour attirer l’attention? Il arrive même qu’on ait du mal à savoir s’ils ont peur pour vrai ou non. Qu’en est-il réellement? La première chose à considérer c’est que très peu d’enfants font semblant de vivre un malaise émotionnel. Il est possible que leur malaise ne soit pas lié directement à la peur et qu’ils le manifestent ainsi par manque de compréhension de leurs sensations internes ou par un manque de vocabulaire émotionnel. Bref, que ce soit la peur ou une autre émotion, il importe d’être à l’écoute du malaise qu’ils manifestent. Comprendre la peur La peur est une émotion primaire ressentie suite à un signal envoyé par le cerveau émotionnel qui commande la fuite ou l’attaque. Son cerveau sécrète entre autre de l’adrénaline ce qui augmente son rythme cardiaque et sa pression artérielle. Une fois le danger identifié et désamorcé, l’enfant se calme alors. Ceci étant, il ne peut pas y avoir de fausses peurs. L’enfant qui ressent la peur la ressent pour vrai! Son cerveau s’emballe Toutefois, il arrive parfois que, malgré que le danger soit désamorcé, l’enfant continue d’avoir peur. On parlera alors d’anxiété. Il s’agit d’une émotion seconde qui, elle, peut durer longuement dans le temps. Cette anxiété est causée par une interprétation erronée et déraisonnable du danger. C’est alors que nous pouvons intervenir et aider l’enfant à changer son interprétation, sa façon de voir l’objet de sa peur. Aider l’enfant avec ses peurs déraisonnables Il faut savoir que le cerveau de l’enfant atteint sa pleine maturité qu’à l’âge de 21 ans. Pendant toute cette période, il construit des connexions et en efface d’autres. Il est donc important de nourrir l’enfant d’un point de vue cognitif afin qu’il puisse construire des connexions qui l’aideront à faire face à ses peurs toute sa vie durant. En tant qu’adulte, nous savons qu’un humain se cache dans une mascotte et que les zombies sont des ados maquillés. Nous savons aussi que les monstres sous les lits sont le fruit d’une imagination fertile et que les loups n’entrent pas dans les maisons pour manger les petits enfants. Toutefois, pour un cerveau en développement, ces évidences n’en sont pas! Du moins, pas encore. Pour les aider, il est important d’être à l’écoute. Il faut éviter à tout prix d’ignorer, de ridiculiser ou de banaliser ses peurs. Ils ont peur pour vrai! Un parent aidant permettra à son enfant de verbaliser son interprétation du danger avec douceur et accueil. Il tentera de se mettre à la place de son enfant avec le bagage d’un enfant de son âge, avec l’expérience d’un enfant de son âge pour pouvoir mieux comprendre son point de vue. Il l’écoutera avec curiosité et intérêt en lui posant des questions pour mieux saisir sa perspective. Ce n’est que bien au fait de la conception de son enfant, que le parent pourra l’amener doucement à développer une nouvelle façon de voir ce qu’il percevait, a priori, comme un danger. Il se peut que ses interprétations initiales du danger resurgissent et produise à nouveau des peurs irrationnelles. C’est signe que la connexion entre ses idées face à ce danger était fortement ancrée. Avec patience, amour et douceur, le parent refera, encore et encore, la route de la connexion raisonnable afin d’augmenter les chances que, la prochaine fois, le cerveau de l’enfant empruntera cette route plutôt que la route de la peur.
Je ne sais pas pour vous, mais ici, on dirait que lorsque mes garçons passent beaucoup de temps ensemble, la tension s’installe et la susceptibilité est au rendez-vous. Un regard, un ton de voix, un mouvement, un soupir, un sourire, tout peut devenir l’occasion pour l’un ou l’autre d’exploser et faire la gueule. Insidieusement, j’en suis venue à accepter une mission catastrophe pour essayer de maintenir un peu d'équilibre et d'harmonie entre eux et autour d'eux. Peut-être que, comme moi, sans vous en rendre compte, vous ayez accepté la mission qui consiste à faire en sorte que tout reste calme en recadrant les perceptions de l’un, raisonnant l’autre, consolant le premier, reformulant ce qui vient d’être mal interprété. Pour ma part, l’ampleur des efforts à déployer, l’énergie investie pour essayer de maintenir un semblant d’harmonie tout en évitant d’en rajouter ou de péter un plomb faisant en sorte que je finissais par me coucher complètement exténuée. À un moment, je n’en pouvais tout simplement plus! Il était hors de question que je passe une semaine au chalet avec les deux pour vivre de telles tensions. J’appréhendais encore plus notre semaine de “roadtrip” confinée dans une voiture sans pouvoir m’en extirper et être obligée de subir les frasques de l’un ou l’autre. Que faire pour renverser la vapeur? Comment m’y prendre alors que, moi-même, j’étais au bord de la crise de nerfs? Il me fallait trouver une stratégie qui allait m’aider à remettre de la joie dans MA vie et qui entrainerait mes deux p’tits hommes sur cette même route. Le défi 5-5 Comment mettre à profit mon expertise et faire en sorte de rétablir des liens, une complicité, une collaboration entre eux? En discutant avec eux, on a décidé de mettre en place un défi qu’on a nommé Le Défi 5-5. Mais qu’en est-il? Ce défi consiste à dire 5 choses agréables et réellement senties et de faire 5 choses pour rendre service ou faire plaisir à chacune des personnes qui embarque dans le défi. Pour bien saisir le défi, on a discuté ensemble de l’objectif. Nous avons déterminé que l’objectif était bel et bien de faire quelque chose pour vraiment faire plaisir à l’autre et non pas simplement de mettre un crochet « check !» pour avoir dit ou fait quelque chose. Pour qu’ils comprennent bien l’objectif, j’ai pris le temps de leur faire sentir la différence entre un « Merci! J’apprécie ce que tu as fait » lancé à la volée et ce même merci en prenant le temps de m’approcher d’eux, de les regarder avec tendresse et de les serrer contre moi. Sans surprise, ils ont préféré le deuxième. Ils ont compris et senti la différence entre les deux versions. Nous nous sommes alors entendus que le défi consistait donc à faire et dire 5 choses bien senties et non pas lancées en l’air juste pour faire un « check! ». J’y participe! Évidemment, je participe aussi à ce défi avec mes enfants. Étrangement, ça me fait un bien fou de m’arrêter et de prendre conscience des choses que j’apprécie chez mes enfants. Je prends le temps de venir vers eux, de les regarder dans les yeux, de les serrer contre moi et de leur dire simplement que j’apprécie le temps qu’ils ont mis à faire la vaisselle, que j’aime quand il dit des blagues rigolotes ou encore que je trouve agréable de l’entendre jouer du piano. Aussi, j’essaie de les surprendre à faire des choses que je sais qu’ils aiment. Une partie d’un jeu vidéo sur la PS4 que mon grand réclame depuis des lunes, aller chercher des trucs de bricolage pour le plus jeune. Les résultats Étonnamment, depuis quelques jours, ils sont plus complices que jamais. Je les entends se dire des choses agréables et se rendre service ou faire des surprises simplement pour le plaisir de faire plaisir. Je les entends rire ensemble, se dire « Je t’aime », s’offrir des privilèges, donner l’avantage à l’autre. C’est tout simple et ça a drastiquement changé l’ambiance! Et vous savez quoi? J’ai vraiment très hâte à notre « roadtrip »! Un jour, une de mes clientes me confiait à quel point elle souffrait de voir son petit homme faire face à des difficultés de la vie. Elle faisait tout pour qu'il soit bien, heureux et épanoui. Elle le supportait, l'écoutait, l'accompagnait, répondait pour lui, trouvait des solutions à ses problèmes. Bref, elle se définissait comme une maman attentionnée, aimante et protectrice. Une histoire de Danie Beaulieu me revint à l'esprit... Le papillon* Un petit garçon voulait aider un papillon qui se défaisait difficilement de son cocon. Croyant lui rendre service, il le dégage délicatement de son enveloppe. Le papillon s’envole, franchit quelques mètres, mais tombe bientôt au sol, mort. Le père de l’enfant lui explique alors qu’on n’aide pas le papillon en facilitant sa libération. Il doit y parvenir de lui-même, renforçant ainsi les muscles de ses ailes qui lui permettront de voler par la suite. Elle réalisa alors à quel point, croyant aider son fils, elle lui nuisait. Elle avait tant voulu aider son fils! Lui donner de la confiance, de la détermination, de la persévérance, de l'audace même et chasser la timidité, la peur et la tristesse qui l'assaillaient. En discutant, elle prit conscience qu'au fond, le premier défi qu'elle aurait à relever était de se retourner vers elle-même pour faire face à ses propres peurs et ses appréhensions à propos de son fils. "Ouf! Quel défi!" me lança-t-elle. Effectivement, il n'est pas toujours simple de changer mais on ne peut pas changer ce qu'on ne reconnait pas. Avec cette maman, le premier pas (et le plus significatif) venait d'être franchi. Elle venait de reconnaître que le changement de son fils passait d'abord et avant tout par le changement de son interprétation et de ses émotions afin de pouvoir changer sa façon de faire avec fiston. Et vous? Vous arrive-t-il fréquemment de :
Voici quelques pistes de réflexion qui ont aidé cette maman (et plusieurs autres) à y voir plus clair afin de pouvoir amorcer un changement significatif dans la façon de faire et de voir les choses. Dans mon enfance...
Aujourd'hui...
Prenez le temps d’y réfléchir. Prenez le temps de répondre à ces questions par écrit. Surtout, à cet instant précis, ne croyez pas la petite voix intérieure qui vous dit que vous y reviendrez plus tard. Vous savez bien que plus tard, vous aurez oublié ce billet. Faites-le, maintenant. Vous pourrez alors déployez vos ailes pour voler encore plus haut!
Votre bout de chou entre à la maternelle. Après avoir passé quelques années en garderie où il a été chouchouté, cajolé, entouré de quelques copains, le voilà qui partage un seul professeur avec 19 autres bouts de choux. Quel choc! Fini les câlins. Fini toute l'attention. Il rentre à la maison le soir en vous disant qu'il ne veut plus aller à l'école parce qu'il s'ennuie trop de vous. Comment l'aider à passer au travers ses journées? D'abord, il faut savoir que c'est une autre étape dans son développement. Il est tout à fait attendu qu'il réagisse ainsi. Comme parent, il est utile de garder en tête que notre réaction à l'égard de cette situation une grande influence sur sa capacité à s'adapter.
Source : Youaremyfave.com
Mettez-y votre photo. Dessinez-y des bisous, des câlins, des petits cœurs. Agrémentez-la au goût et hop! Votre bout de chou pourra la glisser dans sa poche et la sortir au besoin. Bonne récolte! |
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AuteureJe suis Karine Trudel et je suis coach parentale, conférencière et enseignante en développement de l'intelligence émotionnelle. |