Il était 22 heures bien sonnées lorsque j’ai entendu mon grand de 9 ans m’appeler : « Maman, viens le plus vite possible s’il te plaît! » J’ai reconnu, au timbre de sa voix, qu’il était envahi d’une angoisse qui frôlait la panique. J’ai donc accouru jusqu’à lui pour tenter de comprendre ce qui se passait.Il me raconte que plus tôt en journée, il zappait les chaînes de la télévision quand il est tombé sur la bande-annonce d’un film d’horreur où un esprit maléfique attaquait les gens dans leur sommeil. Bien qu’il aime se raconter des histoires de peur avec les copains comme autour d’un feu de camp, il n’a pas osé regarder toute la bande-annonce. Les quelques images qu’il a vues lui ont suffi pour avoir la chair de poule et le terrifier. « Maman, je sais que ce n’est qu’un film, une histoire inventée mise en images, mais je n’arrive pas à me sortir ces images de la tête. En plus, je me sens observé et suivi. » Comment fait-on pour aider un gamin qui a peur d’un phénomène sur lequel nous n’avons pas d’emprise, de poigne, de contrôle? Ce n’est pas la peur d’un chien avec lequel on peut faire de la désensibilisation ou d’un échec scolaire pour lequel on peut prendre des moyens pour l’éviter ou se reprendre. Non. Le danger perçu (l’esprit maléfique lui-même) n’est pas tangible et les attaques qu’appréhende mon fils de la part de cet esprit maléfique ne se dérouleraient pas à force égale. Alors, comment l’aider à vaincre sa peur s’il ne peut pas vaincre un esprit maléfique? Il m’importe, avant d’aller plus loin, de vous expliquer l’anxiété et ses composantes afin de bien comprendre la suite. L’anxiété est une émotion causée par deux idées bien ancrées : l’idée 1-que nous sommes face à un danger et 2-que nous n’avons pas la capacité de nous échapper ou de faire face à ce danger. À partir de l’instant où l’une ou l’autre de ces idées se déconstruit, l’anxiété disparaît. Ne pensez pas à un éléphant rose! Ne pensez pas à un éléphant rose! J’ai dit de ne pas penser à un éléphant rose! À quoi pensez-vous? Comme je ne pouvais pas aider mon fils à déconstruire l’idée que le danger n’était pas réel (il le savait, mais il n’arrivait pas à chasser les images de sa tête), il me restait l’option de l’aider à sentir en lui la force d’y faire face. Mais comment? Ce soir-là, j’ai pris le temps avec mon grand. Je lui ai demandé de m’expliquer ce qu’il s’imaginait. Je l’ai écouté sans jugement. Il a été soulagé de pouvoir me partager ses peurs qu’il savait non fondées. Les mots pour le dire Je lui ai expliqué que, SI les esprits maléfiques existaient vraiment, ils se nourrissaient de la peur des gens. Du moins, ceux qu’ils s’imaginaient restaient dans sa tête parce qu’il en avait peur! Je lui ai demandé alors ce qu’il voulait. Les nourrir ou les vaincre? La réponse a été spontanée. Les vaincre! Et comment peut-on vaincre la peur? Par la peur ou par l’amour? Par l’amour répondit-il. L’amour, la lumière finiront toujours par vaincre la peur et les ténèbres Je l’ai donc fait descendre de son lit pour une petite expérience. J’ai fermé la porte de sa chambre. Nous étions alors plongés dans le noir. J’ai attiré son attention sur le pas de la porte et je lui ai demandé ce qu’il voyait. La lumière du passage me répondit-il. Nous avons alors passé de l’autre côté de la porte de sa chambre, dans le passage et nous avons fermée derrière nous. Je lui ai alors posé la même question. Sa réponse fut « Heu? Rien! » Je lui ai demandé de bien regarder. Il n’y a rien ! Conclusion : aussi petit soit le faisceau de lumière, il fera perdre l’intensité à l’ombre. L’ombre ne gagnera jamais sur la lumière. La lumière pénètre l’ombre. Jamais l’inverse. C’est pareil pour l’amour. Je lui ai donc suggéré un petit exercice pour combattre ses peurs. Je l’ai invité à fermer les yeux et respirer profondément en s’imaginant que chaque inspiration remplit son coeur avec plus d’amour encore. Visualiser ensuite que chaque expiration souffle son amour tout autour de lui comme un grand halo de lumière qui le protège. Inspirer et expirer encore et encore jusqu’à ce que cette lumière remplie d’amour chasse le maléfique de l’esprit. Il est retourné au lit. Il a fermé les yeux et s’est endormi sourire aux lèvres. Au matin, il m’a dit qu’il n’avait pas aussi bien dormi depuis fort longtemps. Ahhhhh! L’amour!
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Combien de fois avons-nous l’impression que nos enfants ont peur pour des riens, qu’ils exagèrent ou qu’ils font cela pour attirer l’attention? Il arrive même qu’on ait du mal à savoir s’ils ont peur pour vrai ou non. Qu’en est-il réellement? La première chose à considérer c’est que très peu d’enfants font semblant de vivre un malaise émotionnel. Il est possible que leur malaise ne soit pas lié directement à la peur et qu’ils le manifestent ainsi par manque de compréhension de leurs sensations internes ou par un manque de vocabulaire émotionnel. Bref, que ce soit la peur ou une autre émotion, il importe d’être à l’écoute du malaise qu’ils manifestent. Comprendre la peur La peur est une émotion primaire ressentie suite à un signal envoyé par le cerveau émotionnel qui commande la fuite ou l’attaque. Son cerveau sécrète entre autre de l’adrénaline ce qui augmente son rythme cardiaque et sa pression artérielle. Une fois le danger identifié et désamorcé, l’enfant se calme alors. Ceci étant, il ne peut pas y avoir de fausses peurs. L’enfant qui ressent la peur la ressent pour vrai! Son cerveau s’emballe Toutefois, il arrive parfois que, malgré que le danger soit désamorcé, l’enfant continue d’avoir peur. On parlera alors d’anxiété. Il s’agit d’une émotion seconde qui, elle, peut durer longuement dans le temps. Cette anxiété est causée par une interprétation erronée et déraisonnable du danger. C’est alors que nous pouvons intervenir et aider l’enfant à changer son interprétation, sa façon de voir l’objet de sa peur. Aider l’enfant avec ses peurs déraisonnables Il faut savoir que le cerveau de l’enfant atteint sa pleine maturité qu’à l’âge de 21 ans. Pendant toute cette période, il construit des connexions et en efface d’autres. Il est donc important de nourrir l’enfant d’un point de vue cognitif afin qu’il puisse construire des connexions qui l’aideront à faire face à ses peurs toute sa vie durant. En tant qu’adulte, nous savons qu’un humain se cache dans une mascotte et que les zombies sont des ados maquillés. Nous savons aussi que les monstres sous les lits sont le fruit d’une imagination fertile et que les loups n’entrent pas dans les maisons pour manger les petits enfants. Toutefois, pour un cerveau en développement, ces évidences n’en sont pas! Du moins, pas encore. Pour les aider, il est important d’être à l’écoute. Il faut éviter à tout prix d’ignorer, de ridiculiser ou de banaliser ses peurs. Ils ont peur pour vrai! Un parent aidant permettra à son enfant de verbaliser son interprétation du danger avec douceur et accueil. Il tentera de se mettre à la place de son enfant avec le bagage d’un enfant de son âge, avec l’expérience d’un enfant de son âge pour pouvoir mieux comprendre son point de vue. Il l’écoutera avec curiosité et intérêt en lui posant des questions pour mieux saisir sa perspective. Ce n’est que bien au fait de la conception de son enfant, que le parent pourra l’amener doucement à développer une nouvelle façon de voir ce qu’il percevait, a priori, comme un danger. Il se peut que ses interprétations initiales du danger resurgissent et produise à nouveau des peurs irrationnelles. C’est signe que la connexion entre ses idées face à ce danger était fortement ancrée. Avec patience, amour et douceur, le parent refera, encore et encore, la route de la connexion raisonnable afin d’augmenter les chances que, la prochaine fois, le cerveau de l’enfant empruntera cette route plutôt que la route de la peur.
Que de tristesse j’ai ressentie lorsque j’ai lu cette nouvelle qui laissait croire à un possible geste volontaire d’un père qui se serait enlevé la vie ainsi que celle de son fils de 2 ans dans une collision avec un train en Montérégie. Cette histoire est trop semblable à des milliers d'autres ici et ailleurs. Pourtant, je n’ai pas de mal à imaginer ce papa enjoué faisant virevolter son bout de chou dans les airs. Les chatouilles qu’il devait lui faire. Les promenades en poussette pour lui faire découvrir la vie. Les chansons qu’il lui a apprises. Les tours de magie qui faisaient disparaître et réapparaître une tétine, un bout de nez ou un toutou. Je n’ai pas de mal à imaginer que ce papa a pu être un papa aimant et attentionné. Du moins, dans les yeux de son fils. De telles histoires rappellent combien l’équilibre émotionnel peut être fragile et que, dans un claquement de doigts, tout peut basculer à la suite d'une séparation, la perte d'un être cher, d'une maladie, d'un emploi, de difficultés financières, mais rien de cela n'excuse un tel geste. Ça peut expliquer des choses, mais ça n'excuse rien. En tant que coach parentale, je ne peux m’empêcher de penser à tous ces parents qui ont commis l’irréversible, l’irréparable. Je pense à toute la souffrance émotionnelle qui les habitait pour en arriver là parce qu'une personne heureuse et épanouie ne commet pas des gestes semblables. C’est difficile d’imaginer que le suicide devient alors pour eux le seul moyen accessible et efficace pour mettre fin à cet Everest de douleur. Et pourtant. Mais comment prévenir l’imprévisible? Il serait utopique de croire qu’une solution miracle existe et que plus jamais un événement comme celui-là ne surviendra à nouveau. Toutefois, je crois que si nous étions davantage à l’écoute du message que nous envoient nos émotions, si nous osions faire preuve d’humilité face à l’adversité, si nous n’avions pas si peur du ridicule, si nous avions des égos moins égocentrés, si nous avions moins honte à demander de l’aide, si nous nous cachions moins derrière des masques, si nous étions plus honnêtes et authentiques (avec nous-mêmes, d’abord!), nous ne serions pas seul pour surmonter notre souffrance. À mort les super héros, les super papas, les super mamans. Les super héros n’existent pas. Ces bonshommes animés portant la cape et dotés de super pouvoir qu’on nous passe le samedi matin à la télé nous ont peut-être trop influencés dans notre enfance. Cessons de vouloir être des super parents. Cessons de vouloir tout prévoir, tout gérer, tout contrôler. Même si les enfants n'ont pas brossé leurs dents ce matin, elles ne tomberont pas dans la journée. Arrêtons de vouloir tout compter les brocolis, les cubes énergies, les calories. Des céréales pour souper, ça fait le job une fois de temps en temps. Arrêtons de vouloir être parfaits et faire tout pour que tous soient heureux. Même s'il manque un cours de judo ou que les planchers sont sales ou que vous leur dites "non" pour ce soir, personne ne va mourir. Soyons humains, tout simplement. Osons être avec nos défauts et nos qualités. Soyons à l'écoute de nos souffrances et parlons-en. Il y a des passages difficiles et étroits sur lesquels il nous arrive de manquer de lumière. Ces passages sur lesquels on tombe et où on peine à se relever. N'essayons pas d'être des super héros que nous ne sommes pas. Acceptons d'être humains, faillibles, imparfaits, contraints à l'erreur et parfois envahis d'émotions qui nous dépassent, nous submergent, nous entrainent tout au fond des abysses. Ce jour-là, osons demander de l'aide. Après tout, peut-être qu'au fond c'est ça être un super héros.
Quand j’envisageais la routine du dodo, je ne pouvais m’empêcher d’appréhender des objections, de l’argumentation, des rappels de bisous ou des « J’ai soif! ». Au fil des ans, j’ai fini par choisir mes batailles et trouver des solutions alternatives, bien que non essentielles, pour que la routine du soir soit facilitée.Voici donc mes 5 meilleures trouvailles: 1-Colorant alimentaire 3$ L’heure du bain avait souvent été pénible parce que mes deux amours ne voulaient pas quitter leur jeu pour se laver. Un soir, je leur ai proposé de prendre un bain dans la mer turquoise des Caraïbes. J’ai donc versé quelques gouttes de colorant alimentaire bleu dans un verre d’eau que j’ai ajouté à l’eau du bain. Depuis, je n’ai qu’à leur demander quelle couleur ils veulent pour leur bain et hop! Ils y sont! Vous pouvez aussi essayer une variation de ce petit truc faisant des glaçons avec de l’eau colorée. Le contraste chaud/froid est très apprécié des plus petits. Peut-être avez-vous des craintes quant aux tâches que le colorant pourrait laisser dans la baignoire. Sachez que plusieurs parents-jardiniers ont essayé ce petit truc dans différents types de baignoire et leur expérience s’est toujours avérée positive autant dans des bains émaillés, en acrylique et même en fibre de verre. 2-La Brosse à dents Tooth Tunes de Arm & Hammer (10$) Depuis que j’ai acheté deux Tooth Tunes, je peux dire que la bagarre du brossage est terminée! Après le bain, mes cocos se ruent sur elles et se font aller le popotin tout en brossant leurs dents! Cette brosse à dents joue 2 minutes d’une chanson pop de l’heure! Oui, oui! Et le plus beau dans tout ça c’est que, contrairement à tous les jouets musicaux que vous avez pu acheter à vos petits et qui ont fini par vous exaspérer, ces brosses à dents sont quasi silencieuses! Comment cela est-ce possible? Simplement parce la bouche sert d’amplificateur de son. Donc, en se brossant les dents, l’enfant entend clairement sa musique sans pour autant que toute la maisonnée assiste au spectacle bruyant! Ma-Gni-Fique! 3-Sac magique 25$ Mon plus jeune demandait souvent que je reste me coller plus longtemps avec lui. Certains soirs, ça pouvait durer jusqu’à 30 minutes de plus que la routine habituelle. Je restais parce que dans mon for intérieur, je sentais qu’il avait besoin de réconfort, de sentir une chaleur contre lui. Un soir, j’ai eu l’idée de lui proposer de lui faire chauffer le Sac Magique que nous avions à la maison. Ce fut un gros succès. Tellement qu’il me fallut racheter un deuxième Sac Magique pour mon plus vieux. Les Sacs Magiques sont des petits cousins remplis les grains d’avoine que l’on peut faire chauffer au micro-ondes ou mettre au congélateur. Très pratiques pour apaiser les enfants pour le dodo ou pour les coco-bong! 4-Bouteille d’eau 15$ Fini les « J’ai soif! » ou encore « Je veux un verre d’eau! » Chaque soir avant d’aller au lit, nous préparons une bouteille d’eau pour chacun qu’ils gardent près deux en cas de besoin! Ce n’est que depuis que nous leur fournissons ces bouteilles que nous avons pu constater que, finalement, leurs demandes pour avoir de l’eau n’étaient qu’un leurre! Presque chaque matin, je récupère ces bouteilles….encore pleines! Si vous prévoyez vous procurer une bouteille d’eau pour la nuit, assurez-vous d’en choisir une qui ne laisse pas échapper d’eau même lorsqu’elle est renversée sur le côté. Sur un plancher de bois franc, l’eau, ce n’est pas super. 5-Minuterie 0$ Des minuteries, on en a plusieurs à la maison : sur le micro-onde, le four, les téléphones intelligents, les tablettes et possiblement même dans le tiroir à ustensiles de cuisine! La minuterie est fort utile pour déterminer une période de temps à passer avec les enfants dans leur chambre avant leur dodo. Chez nous, après la routine du soir (bain, brossage de dents, pyjama), nous passons une vingtaine de minutes avec eux à discuter de la journée, lire une histoire, faire des massages. Lorsque la sonnerie se fait entendre, c’est l’annonce des câlins-bisous-bonne nuit qui ne dure que deux ou trois minutes sans plus. Maintenant que l’habitude est prise, c’est même eux qui nous disent : « Papa, Maman, ça a sonné! » Et vous? Quelles choses non essentielles vous ont facilitées la routine du soir?
Je ne sais pas pour vous, mais ici, on dirait que lorsque mes garçons passent beaucoup de temps ensemble, la tension s’installe et la susceptibilité est au rendez-vous. Un regard, un ton de voix, un mouvement, un soupir, un sourire, tout peut devenir l’occasion pour l’un ou l’autre d’exploser et faire la gueule. Insidieusement, j’en suis venue à accepter une mission catastrophe pour essayer de maintenir un peu d'équilibre et d'harmonie entre eux et autour d'eux. Peut-être que, comme moi, sans vous en rendre compte, vous ayez accepté la mission qui consiste à faire en sorte que tout reste calme en recadrant les perceptions de l’un, raisonnant l’autre, consolant le premier, reformulant ce qui vient d’être mal interprété. Pour ma part, l’ampleur des efforts à déployer, l’énergie investie pour essayer de maintenir un semblant d’harmonie tout en évitant d’en rajouter ou de péter un plomb faisant en sorte que je finissais par me coucher complètement exténuée. À un moment, je n’en pouvais tout simplement plus! Il était hors de question que je passe une semaine au chalet avec les deux pour vivre de telles tensions. J’appréhendais encore plus notre semaine de “roadtrip” confinée dans une voiture sans pouvoir m’en extirper et être obligée de subir les frasques de l’un ou l’autre. Que faire pour renverser la vapeur? Comment m’y prendre alors que, moi-même, j’étais au bord de la crise de nerfs? Il me fallait trouver une stratégie qui allait m’aider à remettre de la joie dans MA vie et qui entrainerait mes deux p’tits hommes sur cette même route. Le défi 5-5 Comment mettre à profit mon expertise et faire en sorte de rétablir des liens, une complicité, une collaboration entre eux? En discutant avec eux, on a décidé de mettre en place un défi qu’on a nommé Le Défi 5-5. Mais qu’en est-il? Ce défi consiste à dire 5 choses agréables et réellement senties et de faire 5 choses pour rendre service ou faire plaisir à chacune des personnes qui embarque dans le défi. Pour bien saisir le défi, on a discuté ensemble de l’objectif. Nous avons déterminé que l’objectif était bel et bien de faire quelque chose pour vraiment faire plaisir à l’autre et non pas simplement de mettre un crochet « check !» pour avoir dit ou fait quelque chose. Pour qu’ils comprennent bien l’objectif, j’ai pris le temps de leur faire sentir la différence entre un « Merci! J’apprécie ce que tu as fait » lancé à la volée et ce même merci en prenant le temps de m’approcher d’eux, de les regarder avec tendresse et de les serrer contre moi. Sans surprise, ils ont préféré le deuxième. Ils ont compris et senti la différence entre les deux versions. Nous nous sommes alors entendus que le défi consistait donc à faire et dire 5 choses bien senties et non pas lancées en l’air juste pour faire un « check! ». J’y participe! Évidemment, je participe aussi à ce défi avec mes enfants. Étrangement, ça me fait un bien fou de m’arrêter et de prendre conscience des choses que j’apprécie chez mes enfants. Je prends le temps de venir vers eux, de les regarder dans les yeux, de les serrer contre moi et de leur dire simplement que j’apprécie le temps qu’ils ont mis à faire la vaisselle, que j’aime quand il dit des blagues rigolotes ou encore que je trouve agréable de l’entendre jouer du piano. Aussi, j’essaie de les surprendre à faire des choses que je sais qu’ils aiment. Une partie d’un jeu vidéo sur la PS4 que mon grand réclame depuis des lunes, aller chercher des trucs de bricolage pour le plus jeune. Les résultats Étonnamment, depuis quelques jours, ils sont plus complices que jamais. Je les entends se dire des choses agréables et se rendre service ou faire des surprises simplement pour le plaisir de faire plaisir. Je les entends rire ensemble, se dire « Je t’aime », s’offrir des privilèges, donner l’avantage à l’autre. C’est tout simple et ça a drastiquement changé l’ambiance! Et vous savez quoi? J’ai vraiment très hâte à notre « roadtrip »! Ne vous est-il jamais arrivé de bloquer sur une question d’examen et, après vous être résout à remettre votre copie au prof, la réponse vous est apparue comme une évidence? En cette fin d’année scolaire qui approche, plusieurs enfants auront à passer des examens qui sont être déterminants pour la suite des choses. L’anxiété qu’ils pourraient ressentir en face de leur copie d’examen pourrait, pour eux aussi, les empêcher d’avoir accès à leurs apprentissages et leurs connaissances. Que se passe-t-il? En état de stress, pour protéger l’individu, le cerveau déclenche le système d’alarme et pousse le corps à poser des gestes instinctifs pour se protéger. En face d’un ours, nul besoin de réfléchir à 2x2 ou de se souvenir du nom des grandes capitales du monde. Le cerveau coupe l’accès aux connaissances et nolise toute l’énergie nécessaire pour fuir, combattre ou feindre la mort. De nos jours, il est plutôt rare que nous fassions face à de telles situations, mais le cerveau, lui, n’en fait pas réellement la différence si on ne l’éduque pas. Quoi faire pour court-circuiter le système d’alarme? Je vous propose trois méthodes toutes simples à enseigner à vos enfants afin qu’ils puissent s’en servir lorsqu’ils feront face à des situations où leur cerveau sera tenté de déclencher l’alarme. Évidemment, il sera préférable qu’ils puissent les pratiquer plusieurs jours à l’avance afin qu’ils puissent les maîtriser le jour J. Ces trois méthodes permettent au cerveau de concentrer l’attention sur un point précis et ainsi lui éviter de partir dans tous les sens et de s’affoler. En étant calme et concentré, l’accès aux connaissances est facilité et, par conséquent, les résultats scolaires en seront améliorés. 1-L’infini La première méthode consiste à tracer avec l’index le signe de l’infini en partant du centre. Débutez d’abord avec la main dominante et reprenez l’exercice avec l’autre main. Par la suite, on refait l’exercice en fermant les yeux. Pour terminer, la troisième étape consiste à tracer mentalement ce symbole sans se servir de l’index. Chaque étape peut prendre aussi peu que 10 secondes. À répéter 3 fois par jour. 2-L’escargot Cette méthode est tout aussi simple à réaliser. Sur une feuille, dessinez une spirale concentrique comme la coquille d’un escargot. Posez le doigt au début du trait extérieur et suivez la spirale vers l’intérieur en expirant longuement jusqu’à ce l’index ait atteint l’autre extrémité du trait. Inspirez alors et reprenez l’exercice en expirant à nouveau. Répétez cet exercice 3 fois à raison de 3 fois par jour. 3-Luce et le calme Inspiré de la méthode Sedona, cette technique permet de relâcher la tension et calmer le cerveau affolé. Pour la pratiquer, il suffit de serrer les poings très fort en inspirant. Vous pouvez également enserrer une balle de stress ou une éponge. Ensuite, on expire longuement en desserrant doucement les poings en se répétant mentalement : « Plus je respire, plus je me calme. » À faire 3 fois successives et pratiquer 3 fois par jour. Ces petits trucs fonctionnent autant pour les enfants que pour les adultes. Lorsque vous, parents, vous sentez l’anxiété vous envahir, pourquoi ne pas les tester sur vous-même. Vous verrez tout le bien que ça vous procure. Ainsi, vous serez à même de guider vos enfants à les pratiquer. Pour vous, j’ai préparé un petit document que je vous offre gratuitement par ici. Il vous permettra de présenter ces 3 méthodes à vos enfants en plus de les aider à pratiquer. Profitez-en pour plastifier le document et en faire un napperon. Ils pourront alors pratiquer ces méthodes juste avant les repas!
Lorsqu'on devient parent, nos proches, remplis de bonnes intentions, nous prodiguent conseils et recommandations concernant l'éducation de notre progéniture. Certains de ces conseils sont carrément insultants alors que d'autres sont vraiment appréciés. Pour connaître les meilleurs conseils reçus, j'ai donc posé la question aux parents de mes réseaux sociaux. Voici le résultat : 1- Dans chacune de tes actions et décisions, il est important de te respecter afin de te sentir libre. 2-N'essaie pas d'éviter toutes les souffrances à ton enfant, mais accompagne-le à trouver des moyens pour y faire face. 3-Peu importe ce que tu vas faire avec ton enfant, il y a aussi des inconvénients. Il est utile de choisir de faire ce qui te permet de te sentir bien. 4-Donner des livres à ton enfant c'est lui donner de l'amour, des connaissances, un univers magnifique et un billet aller simple vers l'imagination. 5-Malgré nos croyances occidentales qui suggèrent fortement de ne pas gâter les enfants, materne ton bébé le plus possible. Il deviendra plus autonome et il aura confiance en lui. Tu n'as pas besoin de le "casser". Quand il sera suffisamment confiant en lui, l'autonomie s'installera par elle-même. 6-Choisis ses batailles, tu ne peux pas toutes les gagner. 7-Écoute ta petite voix intérieure. ...tes ressources et réponses sont là. 8-Ne marche pas sur des oeufs. Il faut habituer l'enfant au 'bruit' de la vie, alors commence dès la naissance pour promouvoir la réussite. 9-On ne fait pas pousser une fleur en tirant dessus. 10- Baisse tes exigences lorsque ton enfant est fatigué. 11-Sois heureux dans ton couple parental avant tout... et le reste du bonheur suivra! 12-Tu ne peux pas tout automatiser... 13-Ne cède pas à l'envie d'être parfaite. Laisser tes enfants observer aussi tes vulnérabilités pour qu'eux, à leur tour, puissent apprendre que c'est OK! 14-Écoute ton enfant, écoute ses demandes, écoute ses émotions, mais ne lui donne pas tout ce qu'il te demande. 15-Chaque situation est éphémère et finit par passer, alors respire un grand coup. Et vous? Quel est le meilleur conseil qu'on vous ait donné? L’avent n’est plus ce qu’il était autrefois. On ne fait plus vraiment de sacrifice avant Noël, on ne se prive de rien, on a modernisé les semaines précédentes Noël. Mais on peut toutefois user d’imagination et s’offrir le plus beau cadeau qui soit : du temps! Il y a quelques années, j’ai acheté au fameux boxing day un calendrier de l’avent à remplir soit même : un sapin en bois avec 25 portes…. Je n’avais pas mesuré l’ampleur de sa popularité auprès de mes enfants. Ils m’en parlent dès novembre : ‘’ Dit maman, tu nous fais notre calendrier de portes!’’ Années après années, je m’efforce de trouver de nouveaux privilèges à cacher derrière ces petites portes fort populaires. Médias sociaux, cercle d’amis, blogue, tout y est passé : j’avais besoin d’idées. C’est avec mes collègues de La Tribu que j’ai trouvé le plus d’idées. Il y a des privilèges qui reviennent, d’autres qui sont attendus avec impatience et des nouveaux à chaque année. Je vous en dresse une liste, question de vous inspirer. Activités tout à fait gratuites :
On court durant toute l’année, avant Noël, je veux prendre le temps de respirer, de découvrir l’émerveillement des enfants, je veux passer du temps avec eux et je veux leur montrer qu’avec aucune dépense on peut s’amuser, créer la magie et passer du bon temps ensemble. On inculque des valeurs fondamentales à nos enfants et parfois il faut les vivre afin qu’ils comprennent de quoi on parle. Les mots sont utiles mais parfois de vivre le moment présent, de se soucier des autres ça s’apprend par des gestes. Finalement ce calendrier, c’est pour mes enfants ou bien c’est pour moi? Un massage, c’est bon mais transmettre mon amour pour eux par un moment de détente, ça me fait du bien à moi aussi. Ces doux moments, je les vis avec eux, je vois le plaisir que je leur offre. Un petit mot dans un calendrier, ce n’est pas grand chose mais pour mes enfants, c’est d’une importance capitale et ces moments de pur bonheur sont pour moi comme un baume au cœur. Ils savent qu’avant Noël ils auront du temps de qualité avec leurs parents. Tous ces moments n’ont pas de prix, c’est le plus beau cadeau que l’on s’offre et ce, avant le passage du Père Noël. N’est-ce pas merveilleux? Merci à Karine Bouchard, Millissa Lavoie, Nathalie Clin, Mélanie Chaussé et Annick Allard pour leurs idées partagées. Voici des inspirations pour créer vous-même votre calendrier de l'avent : https://fr.pinterest.com/mfrancerichard/calendrier-de-lavent/ Marie-France Richard, Maman de 2 et fière membre de la Tribu! Vous ajouteriez quoi à cette liste? Merci de nous laisser vos suggestions en commentaire.
Ce qu’il faut savoir sur le mensonge
Tous les humains mentent, et ce, au moins 2 fois par jour. Que ce soit pour éviter un rendez-vous, une réunion ou encore pour couvrir un oubli. Nous mentons tous plus ou moins fréquemment et à nos enfants aussi! Ne vous est-il pas déjà arrivé de leur dire que vous n’aviez plus de chocolat ou de leur dire que vous avez une réunion importante qui vous empêche de vous libérer pour la journée de bénévolat à la bibliothèque de l’école? Allez, avouez! Vous avez bien menti quelques fois à vos enfants. Non? Quoi? Sérieusement? Ja-mais? Alors, vos enfants ne croient ni au père Noël, ni à la fée des dents, ni au Lapin de Pâques? Ils savent que votre sauce à spaghetti contient tous ces légumes et que les dessins et bricolages qu’il vous a offerts sont passés au recyclage? Allons! Ne culpabilisez pas, il est tout à fait humain de mentir. Nous mentons pour éviter de souffrir soi-même, de faire souffrir les autres ou pour mieux paraître. Est-ce bien? Est-ce mal? Je ne suis pas là pour en faire l’éloge ou pour diaboliser le mensonge. C’est à chacun de faire son propre questionnement personnel et établir ses propres valeurs et vivre en résonance avec elles. Pour ma part, je prône l’honnêteté en ce sens où je m’efforce d’être le plus honnête possible même lorsque c’est difficile, souffrant ou que je risque de perdre la face. C’est tout un défi, mais ce défi porte ses fruits avec mes enfants. Est-ce que j’y parviens toujours? Absolument! (C’est le premier et seul mensonge que vous trouverez dans ce billet ) Mais qu’en est-il des enfants? Pourquoi mentent-ils? Il faut savoir qu’à différents stades de développement, les enfants ont recours au mensonge pour différents motifs :
3-6 ans : Confusion du réel et de l’imaginaire ou la fabulation Au cours de cette période, l’enfant exprime ses désirs en les racontant comme étant des situations bien réelles. Comme dans ses jeux de “faire semblant que je suis…” et dans les discussions avec son ami imaginaire. Une impression que ce désir imaginé devient, pour un instant, une réalité. Un désir d’avoir plus de pouvoir, d’avoir un chien, de ne plus avoir de petit frère… Expression de ses rêves Ce ne sont pas des mensonges à proprement parler, mais plutôt des fabulations qui expriment ses désirs, ses envies, ses manques et ses besoins. Ces fabulations sont utiles au développement de sa Psychée. Évidemment, dans un contexte familial, il sera utile que l’enfant soit accompagné pour qu’il puisse apprendre à exprimer ses rêves de telle manière qu’ils ne seront pas exprimés comme une réalité, mais bien comme un rêve.
Par exemple, lorsque Nils raconte qu’il y a un gros requin dans la piscine de chez papi, peut-être aime-t-il se faire peur en imaginant des requins au fond de la piscine ou qu’il aimerait bien que son père se fasse punir par un requin ou encore qu’il aimerait partir à la pêche. C’est ce désir que nous devons tenter de découvrir plutôt que de simplement lui lancer qu’il ment. Essayez des variations comme : Tu aimes t’imaginer qu’il y a de gros requins dans la piscine? Et, d’après toi, pour quelle raison le requin devrait-il croquer un pied de papa?
Ami imaginaire Pour certains enfants, la fabulation prend aussi la forme d’un ami imaginaire qui vient l’apaiser, le sauver ou combler sa solitude. Il peut lui parler de ses tourments et de ses inquiétudes et l’impression qu’il est accompagné pourra l’aider à faire face à ses difficultés passagères. Cet ami imaginaire prend parfois la forme d’un ami de son âge sur qui il pourra rejeter le blâme d’une bêtise et, d’autres fois, il ressemble plutôt à une grande soeur, un grand frère, une tante, une mamie. C’est une figure rassurante et protectrice sur lequel il projette ses expériences et ses sentiments. Cette création de son esprit n’est pas un signe de folie, et ce, bien qu’elle puisse vous sembler étrange. Inutile de lui dire que cet ami n’existe pas. Entrez dans le jeu : demandez à votre enfant de lui faire de la place dans la voiture, demandez à cet ami imaginaire de collaborer parce que c’est l’heure de partir à la garderie. Ne vous inquiétez pas, cet ami disparaîtra de lui-même vers 6 ans. 7 à 12 ans : Par peur de la souffrance À cet âge, la raison se développe. Les enfants distinguent le bien du mal et ils sont conscients de leurs mensonges dans le sens où ces derniers ne se confondent plus avec le monde imaginaire. À ce stade, les mensonges ont d’autres fonctions : l’évitement de la souffrance ou l’expression d’un désir. L’enfant souhaite éviter de souffrir lui-même par peur de punition de la part de ses parents ou de souffrir d’être rejeté ou de se sentir inintéressant aux yeux des autres. Il souhaite aussi éviter de voir les autres souffrir par sa faute, par la vérité qu’il pourrait livrer parce qu’on lui a appris que les méchants enfants font souffrir les autres. En évitant la souffrance aux autres, il n’a pas l’impression d’être méchant. Peur de décevoir les parents : Les enfants sont sensibles aux émotions de leurs parents. Ils savent très bien ce qui est une occasion de peine ou de chagrin pour maman et papa. Par exemple, un enfant de parents nouvellement séparés pourrait mentir sur la présence d’un nouveau conjoint de sa maman pour éviter de voir son papa triste. Votre réaction ressemble probablement à “Mais pourquoi fait-il cela? Il sait bien que je vais finir par savoir! Je vais croiser sa mère un bon jour.” Tout simplement parce qu’ils n’anticipent pas à long terme. Les enfants sont dans l’ici-maintenant. Revoyez la façon dont vous réagissez face aux “mauvaises nouvelles”. Si vous avez tendance à être réactifs (Ah! j’aurais aimé mieux ne pas le savoir!), vos enfants ont sans doute peur d’être la cause de votre souffrance. Peur de décevoir les autres : Pour plaire aux autres, on leur apprend vite à ne pas dire la vérité même si elle sort de leur bouche. Quelle a été votre réaction lorsque votre enfant a répondu à tatie qu’il n’aimait pas sa cuisine? Quand il a dit à mamie qu’il n’aimait pas le cadeau offert pour son anniversaire? Je parie que vous vous êtes écrié : ce n’est pas gentil de dire ça! On ne dit pas ces choses-là! À ce moment précis, votre enfant a appris que toute vérité n’était pas utile à dire. N’ayant pas de filtre pour déterminer ce qui doit être retenu, n’ayant pas l’esprit assez vif pour esquiver une question de style : “Alors, ce jouet, tu l’aimes?” Il a appris à mentir pour plaire. Aidez-le à formuler ses goûts, ses préférences et ses désirs de manière constructive. Ne le grondez pas pour avoir dit ce qu’il pensait. Guidez-le plutôt sur la façon plus appropriée d’exprimer sa pensée et développer son empathie : “Si je n’aimais pas un dessin que tu m’offrirais, aimerais-tu que je te dise qu’il est affreux?” “Comment souhaiterais-tu que je te le dise?” ou encore “Bien que tu n’aimes pas le cadeau, est-ce que tu aimes que Mamie ait pensé à toi?” Peur de se faire gronder ou punir Vos enfants savent ce qui leur méritera une punition. Et, avouons-le, personne n’aime se faire prendre à défaut et être puni. Si c’était le cas, nous n’aurions pas besoin de policiers puisque tous les fautifs de la route se rendraient directement au bureau des contraventions en avouant avoir brûlé un feu rouge, payeraient l’amende et rentreraient chez eux. Alors, s’il y a un moyen d’éviter une punition, l’enfant comme l’adulte optera pour l’utiliser. Évidemment, aujourd’hui, lorsque vous faites une bêtise, vous disposez de moyens constructifs pour la réparer: vous remboursez les dommages causés, vous discutez de la situation avec honnêteté avec les personnes concernées, vous assumez vos décisions même si elles déplaisent. L’enfant, lui, n’a pas cette maturité et surtout, il n’a peut-être pas eu l’occasion d’expérimenter ces moyens constructifs s’il est puni. Plutôt que de vous emporter et de le mettre en retrait, de lui faire la morale, de le priver de dessert ou de temps de jeu, essayez de rester calme. Tentez plutôt de comprendre les motivations derrière son geste et accompagnez-le pour qu’il puisse, dans un premier temps, réparer son geste et, dans un deuxième temps, qu’il trouve une alternative à ce geste si l’occasion se présentait à nouveau. De cette façon, il saura que, bien que vous l’approuvez pas ce qu’il a fait, il pourra se tourner vers vous pour que vous l’accompagniez à corriger la situation et apprendre pour l’avenir. Peur de perdre la face ou d’être inintéressant aux yeux des autres Au cours de cette période, l’enfant aime sentir qu’il fait partie d’un groupe et il s’identifie à ses pairs. Il comprend son rôle et cherche à se valoriser pour être accepté. Il n’est donc pas surprenant de le voir magnifier ses résultats sportifs ou trouver une excuse bidon pour un mauvais jeu. Afin de se montrer intéressant, il est possible qu’il invente des histoires rocambolesques, des aventures loufoques qu’il dit avoir vécues et qu’il ajoute certains faux détails à votre dernier périple familial pour épater la galerie. Embellir occasionnellement la vérité est une chose. Se valoriser personnellement en racontant des histoires montées de toutes pièces devrait vous amener à investiguer davantage. Il est fort possible que votre enfant n’ait que très peu de confiance en lui, et ce, pour différentes raisons qu’il sera utile d’identifier afin de l’aider à s’épanouir sainement. Une aide professionnelle pourrait vous être utile dans cette situation. N’hésitez pas à consulter. Toute la vérité, rien que la vérité? Évidemment, tout comme moi, vous savez bien que vos enfants vous mentent. La question est de savoir si vous devez vous battre avec eux pour obtenir toujours et chaque fois la vérité? La réponse est non. Maurice Berger, pédopsychiatre, insiste sur ce point : « L’enfant fait l’expérience que ses parents ne peuvent pas lire dans ses pensées. Il constate qu’il n’est pas aussi transparent qu’il le croyait, qu’il a une pensée autonome et qu’il peut être secret.» Le mensonge occasionnel sert donc aussi à établir des frontières et augmenter la confiance en soi.
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Petite, pour me dissuader de mentir, ma mère m'a raconté tant de fois cette histoire de l'enfant qui criait au loup. Chaque fois, sa mère se précipitait pour sauver l'enfant du vilain loup. Un beau jour, sa mère ne l'a pas cru et il s'est fait manger. En plus d'être improbable, la métaphore était difficile à comprendre pour mon âge. Elle n'a donc eu aucun effet sur mes multiples mensonges puisque je n'avais jamais littéralement crié au loup. Or, lorsque j'ai eu à faire face aux mensonges de mon fils, j'ai plutôt opté pour l'histoire de Grand-père et son verger: Grand-père avait un verger magnifique avec des pommiers généreux. Chaque jour, il passait beaucoup de temps à s'y promener et prendre soin de ses arbres. Il aimait tant la nature. Ses arbres étaient très précieux pour lui. Souvent il avait amené ses petits enfants dans son verger pour jouer en leur rappelant de respecter ses arbres puisqu'il les aimaient beaucoup. Un jour, alors que ses 4 petits-enfants étaient en visite, il sortit pour les rejoindre et vit qu'une branche d'un de ses pommiers était cassée. Il a donc appelé ses 4 petits-enfants et leur dit : "Vous savez à quel point j'aime mes arbres. Vous savez à quel point je tiens à eux. Vous vous doutez surement que je suis triste de voir qu'un d'entre eux est brisé. Toutefois, je veux que vous sachiez que j'aime qu'on se respecte et j'aime la vérité et par-dessus tout, je vous aime beaucoup et profondément, et ce, malgré ce qui est arrivé. Je demande donc à celui qui a brisé la branche de venir me le dire pour qu'on puisse passer un moment ensemble pour guérir l'arbre." Le petit qui a cassé la branche s'est avancé vers son grand-père et lui dit : "C'est moi. Je suis désolé. Je veux t'aider à guérir ton arbre." Le grand-père prit le petit dans ses bras et lui dit : "Bravo! Il fallait beaucoup de courage pour me le dire. Je suis fier de toi. Je suis touché par ton honnêteté. Je t'aime!" Grand-père et son petit-fils passèrent donc l'après-midi ensemble à soigner l'arbre. Lorsque je l'ai raconté à mon grand, il a pleuré et s'est avancé vers moi pour me dire la vérité. Je l'ai donc remercié d'avoir été honnête. Je lui ai mentionné que ça prenait beaucoup de courage pour assumer ses gestes et que pour cela, il ne serait pas puni, mais qu'il devait réparer le mal qui avait été fait. Il s'est alors mis à trouver des solutions pour compenser. Depuis ce jour, je ne dis pas qu'il ne ment pas, mais lorsque je lui demande de dire la vérité (pour des choses d'importance), je sais que je peux croire ce qu'il me dit. Les enfants ont une imagination débordante qu'ils confondent parfois avec la réalité. D'autres fois, ils inventent des histoires pour se montrer intéressants et réduire le sentiment de dévalorisation qui les habite. Ne cherchez pas à tout prix la vérité. Laissez-leur une part de rêve et d'imagination lorsqu'ils inventent des histoires abracadabrantes. Toutefois, lorsque ces mensonges touchent la sécurité, la loyauté, la justice ou d'autres valeurs importantes dans votre famille, rappelez-leur l'histoire de grand-père et laissez-les mijoter. Vous serez surpris de constater leur réaction. Sur ce, bonne journée! Je vais prendre l'avion pour un p'tit voyage sur mars avec mon éléphant rose!
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AuteureJe suis Karine Trudel et je suis coach parentale, conférencière et enseignante en développement de l'intelligence émotionnelle. |